Confusion autour du changement d’ombudsman à Laval

Par Cédérick Caron
Alors que le maire de Laval soutenait avoir convenu d’une entente avec les commissaires du Bureau de l’ombudsman, les principaux intéressés soutiennent qu’il n’en est rien.
Dans les faits, le maire Alexandre Duplessis a rencontré la semaine dernière cinq des sept commissaires qui siègent toujours au sein de l’organisme. C’est à la suite de cette rencontre qu’il s’est permis d’annoncer lors de la dernière séance du conseil municipal que les commissaires allaient assurer un intérim de six mois, en plus de procéder au processus de sélection du candidat, qui allait désormais occuper le poste d’ombudsman à plein temps.
«Je croyais que nous avions une entente, a indiqué M. Duplessis aux commissaires présents lors de l’assemblée publique. Après notre rencontre, j’ai téléphoné à chaque personne qui était à cette réunion et je croyais que tous étaient d’accord.»
«Je ne vous ai jamais donné mon accord. Je vous ai dit au téléphone qu’il fallait y réfléchir, a réfuté le vice-président du Bureau de l’ombudsman, Claude Cartier.
«M. Duplessis ne doit pas être habitué de prendre des décisions en équipe. Nous lui avions spécifié que nous voulions en discuter tout le monde ensemble avant d’accepter ou non sa proposition», a indiqué la présidente du Bureau de l’ombudsman, Josée Cailloux.
À prendre ou à laisser
«Si vous ne voulez pas assurer l’intérim, vous n’avez qu’à le dire et ça se termine ainsi», a spécifié M. Duplessis flanqué de son attaché politique Pierre Desjardins, et du conseiller au cabinet du maire, Pierre-Philippe Lortie, aussi à l’emploi de la firme de relation publique National.
Rappelons qu’en décembre dernier, le maire avait annoncé vouloir revoir la structure organisationnelle du Bureau de l’ombudsman. Composé à l’origine de 12 commissaires bénévoles et d’un secrétaire général rémunéré, la ville aimerait pouvoir désormais compter sur un ombudsman à plein temps rémunéré à titre d’employé municipal.
Au cours du même mois, L’Écho de Laval faisait état de tension en la direction générale de la Ville et le Bureau de l’ombudsman. Ce dernier se plaignait d’ingérence de la part d’employés de la haute direction. La directrice générale adjointe et ex-vérificatrice générale de Laval, Martine Lachambre, était particulièrement pointée du doigt.
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