Une inondation au lieu des zombies

Par Jean-Luc Lavallée/Agence QMI
L’attaque de zombies, prévue à Laval la semaine prochaine, n’aura pas lieu. Le ministre de la Sécurité publique Stéphane Bergeron est intervenu pour changer le thème d’une simulation controversée.
Soucieux de redonner de la crédibilité au Colloque sur la sécurité civile et incendie, M. Bergeron a confirmé l’abandon de la thématique des zombies qui sera remplacée par une «inondation de grande envergure» dans le cadre d’un atelier.
«Ma crainte et celle de tout le monde au ministère, c’était de voir cette controverse nuire à la crédibilité du colloque dans son ensemble et aux 22 autres ateliers», a-t-il précisé en entrevue au «Journal de Québec» jeudi.
«Un peu comme tout le monde, quand j’ai entendu parler de ça, j’ai réagi avec incrédulité et amusement…mais une fois l’incrédulité passée, j’ai voulu en savoir davantage», a-t-il indiqué. «C’est un exercice qui a commencé à être élaboré en juin dernier et c’est assez usuel dans le milieu», a-t-il ajouté. Le ministre concède que le thème peut paraître «farfelu» mais il défend néanmoins le «sérieux» de la démarche.
Ce type de simulation apocalyptique, «qui aurait été pratiquée dans plusieurs états américains et en Colombie-Britannique» vise à placer les intervenants en sécurité civile «dans un contexte hautement improbable», en les sortant de leur zone de confort.
«On examine des effets concrets dans le réel; la contamination d’approvisionnement en eau, une épidémie, l’interruption de services publics, etc. La thématique comme telle est un peu un prétexte… Les zombies, c’est accessoire; donc, si l’accessoire nuit à l’essentiel, changeons l’accessoire», a-t-il expliqué.
M. Bergeron n’a pas manqué de rappeler que l’organisation du colloque a débuté sous le régime du précédent gouvernement libéral. «Moi, sincèrement, si on m’avait posé la question (avant), j’aurais dit : y a-t-il moyen de trouver autre chose? Mais manifestement, il semble que mon prédécesseur était très à l’aise avec la thématique des zombies», a-t-il lâché.
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