Le Berger Blanc restera à Laval jusqu’en février 2014
De nombreux manifestants ont demandé la fermeture du Berger Blanc au cours des deux dernières années.
Près de deux ans après avoir été au cœur d’une controverse, le Berger Blanc assume toujours la gestion animalière à Laval et continuera de le faire, au moins jusqu’en février 2014.
Le comité exécutif de la ville a récemment renouvelé l’entente conclue l’an dernier. Le nouveau contrat, d’une durée d’un an, représente un montant de 627 970 $.
Le Berger Blanc avait été le seul soumissionnaire lors du dernier appel d’offres lancé par l’administration municipale.
L’organisme, rappelons-le, a été sous les projecteurs au printemps 2011, alors que l’émission <I>Enquête<I> avait révélé des épisodes de mauvais traitements infligés aux animaux errants récupérés.
Dans la foulée de cette affaire, la Ville de Laval n’avait pas reconduit son contrat avec le Berger Blanc en mai 2011. Elle avait plutôt opté pour des conventions à la pièce avec la fourrière privée jusqu’à la signature du dernier accord entre les deux parties, en février 2012.
Depuis les révélations portant sur le Berger Blanc, la Ville de Laval a octroyé au moins 1 M$ en divers contrats à la compagnie, bien que l’administration municipale n’ait pas voulu confirmer les chiffres.
Entre-temps, un regroupement de citoyens avait mis sur pied un organisme, le Centre d’aide et de protection animalier de Laval (CAPAL), espérant pouvoir se réapproprier le dossier de gestion animalière sur le territoire de l’île Jésus.
Bien que le CAPAL ait déposé un plan d’affaires aux autorités municipales, la collaboration espérée entre l’organisme et l’administration n’a jamais pu véritablement s’établir en raison de plusieurs facteurs, dont la tiédeur que semblait afficher l’ex-maire Vaillancourt dans ce projet et l’implication de politiciens de l’opposition au sein du CAPAL, dont celle de Robert Bordeleau.
Celle qui agissait comme présidente de cet organisme, Marie-Josée Tessier, ne comprend pas que le Berger Blanc puisse encore avoir en main la gestion animalière à Laval. «Le Berger Blanc n’aurait jamais dû avoir le droit de poursuivre ses activités à Laval ni nulle part ailleurs. Ont-ils amélioré leurs façons de faire? Peut-être, mais jamais les gestes cruels et les méthodes d’euthanasie utilisées par le Berger Blanc ne seront oubliés.»
L’OBNL s’active pour prendre la relève
L’organisme à but non lucratif les Services animaliers de Laval (Le Campus) prendra la relève du Berger Blanc à compter de février 2014. L’OBNL est d’ailleurs actif depuis plusieurs mois.
«Le Campus prend de plus en plus de place dans le dossier de la gestion animalière. Certains membres nous assistent d’ailleurs dans l’organisation des journées d’adoption des animaux de compagnie et des campagnes de micropuçage. L’OBNL a déjà un rôle actif au niveau de la réflexion visant à implanter une nouvelle façon de faire les choses», indique la porte-parole de la Ville de Laval, Nadine Lussier.
Annoncé depuis des mois, c’est la communicatrice et ex-politicienne Liza Frulla qui présidera l’OBNL. Parmi les autres administrateurs, on y retrouve aussi la directrice générale adjointe à la Ville de Laval, Martine Lachambre, la vétérinaire Valérie Sauvé ainsi que Yann Contratto, qui est expert en olfactométrie (mesure d’odeur).
C’est en février 2012 que l’administration lavalloise avait dévoilé son plan visant à établir un service animalier éthique. Le Centre d’adoption d’animaux de compagnie du Québec (CAACQ) accompagne la Municipalité dans cette démarche. Le bâtiment qui accueillera ce nouveau service sera construit dans le secteur industriel près de l’autoroute 25.
D’autres Villes pourraient y prendre part
Lors de cette annonce, on avait également fait part que d’autres Villes pourraient se joindre à Laval dans ce processus. Parmi les Municipalités intéressées, on y retrouve Terrebonne. D’ailleurs, les pourparlers entre les deux parties semblent cheminer puisqu’au Registre des entreprises, la dénomination Services animaliers de Laval et Terrebonne figure aussi sur l’état de renseignement de l’OBNL.
Selon cette même fiche d’informations, d’autres Municipalités pourraient décider de se joindre au mouvement, puisque le nom Services animaliers Rive-Nord y est également inscrit.
«On ne s’est jamais cachés que ce projet nous intéressait. Des rencontres ont eu lieu entre les directions générales. On ne sait pas encore quelle forme pourrait prendre ce partenariat. Nous attendons une proposition formelle de la Ville de Laval», a laissé savoir Joël Goulet, porte-parole de la Ville de Terrebonne qui, de son côté, a renouvelé son accord avec le Berger Blanc jusqu’en 2015 comme solution immédiate.
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