La Ville de Laval veut faire bouger ses résidents

Par Ghislain Plourde
La Ville de Laval déploiera, dans les prochaines années, une foule d’incitatifs afin d’inciter ses résidents à se déplacer à pied ou à vélo.
À cet effet, l’administration municipale a dévoilé, jeudi matin, son Plan de mobilité active, qui propose une quinzaine de gestes concrets qui vise à faire doubler (de 7 % à 14 %) la part des déplacements actifs d’ici 2031.
Le programme annoncé découle directement de la démarche Évolucité, lancée en 2011, et s’inscrit dans la foulée de la Politique de l’activité physique mise de l’avant l’année dernière.
Élaboré en partenariat avec la Société de transport de Laval (STL), le Plan de mobilité active prévoit l’instauration de mesures qui vont favoriser un accès rapide et efficace (intermodalité) entre les transports actifs et collectifs.
Le projet final sera connu avant l’été prochain et comprendra aussi le fruit des consultations citoyennes qui seront tenues en avril dans des lieux publics ainsi que sur le www.evolucite.ca.
Mesures pédestres
La Ville abaissera la vitesse dans plus d’une centaine de rues résidentielles de 50 à 40 km/h. Elle maintiendra la limite à 30 km/h dans les zones scolaires. «Nous envisageons de mettre en place des mesures d’apaisement de la circulation où les difficultés de faire respecter les limites se présenteront», rajoute Hélène Bourdeau du Service de l’ingénierie.
L’amélioration de l’environnement autour des établissements scolaires est aussi projetée pour favoriser les déplacements actifs.
Le réaménagement de certains carrefours achalandés, pour permettre une meilleure circulation piétonnière, est également dans l’air. L’installation de feux de circulation à décompte numérique et l’élimination du virage à droite au feu rouge sont parmi les actions considérées.
«On veut privilégier les accès piétons autour des stations de métro et des gares, entre autres», laisse savoir Hélène Bourdeau de l’ingénierie.
Quelques changements pourraient survenir au centre-ville, dont la conversion de la rue Jacques-Tétreault, près du métro Montmorency, en rue piétonnière.
On favorisera le vélo
L’actuel réseau cyclable lavallois comprend 175 km de voies. À l’échéancier du Plan de mobilité active, en 2031, on souhaite pouvoir offrir aux cyclistes plus de 400 km de voies.
Pour ce faire, Laval compte déployer le réseau Vélo-Express sur les plus importants axes nord-sud (4 tronçons) et est-ouest (2 tronçons) de la municipalité. En plus, des pistes pour vélos, unidirectionnelles, seront établies dans les quartiers pour permettre la liaison vers les autres secteurs et vers le réseau cyclable.
Les espaces de stationnement pour les vélos seront bonifiés tant sur les domaines publics que privés. De plus, lors des grands évènements, la Ville proposera des stationnements temporaires pour les bicyclettes.
«Les pistes cyclables et les liens pédestres sont des éléments majeurs à la base de toute planification urbaine. Nous avons la chance unique de vivre dans une ville où le potentiel d’aménagement est encore très grand», a déclaré le maire de Laval, Alexandre Duplessis.
Quelques chiffres
En 2008, selon l’enquête Origine-Destination, 85 % des déplacements des Lavallois se faisaient en automobile, 10 % en transport en commun et 6 % en transport actif. En 2003, ces pourcentages étaient, dans l’ordre, 87 %, 7 % et 6,4 %.
Pour cette même étude, 55 % des déplacements de moins de 1 km se sont faits en automobile. Près de la moitié des adultes lavallois faisaient du vélo, sous la moyenne québécoise de 54 %.
Une proportion de 0,7 % des Lavallois utilisent leur vélo pour se rendre au boulot ou à l’école alors que la moyenne provinciale est du double (1,4 %).
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