La Commission scolaire de Laval décrie les coupes en éducation du gouvernement

Par Christopher Nardi
Évoquant des promesses électorales faites lors de la dernière campagne, une coalition s’opposant aux coupes budgétaires en éducation menée par la commission scolaire de Laval (CSDL) met en doute la bonne foi du gouvernement Marois.
Lors d’une conférence de presse, la coalition a dénoncé la coupe budgétaire de 10 millions $ imposée à la CSDL ainsi que la volte-face apparente du Parti québécois quant à l’importance de l’éducation publique au Québec.
«Nous devons être prêts à nous lever et dire ensemble, unis, "ça suffit", a déclaré Louise Lortie, présidente de la CSDL. Si nous sommes ici, c’est pour éviter que ce soit encore la population lavalloise qui subisse les conséquences des décisions financières prises par le gouvernement du Québec.»
Les membres du front ont aussi décrié le fait que ce sont près de 25 millions $ de coupes qui ont été imposées à la commission depuis 2011, forçant, entre autres, la réduction de subventions à certains programmes.
Les services aux élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage, par exemple, ont perdu 1,7 million $ en subventions en raison des réductions budgétaires.
«Lors de la dernière campagne électorale, lorsqu’il a pris le pouvoir, le Parti québécois affirmait qu’il plaçait la réussite au premier plan de toute action touchant le système scolaire public québécois, a indiqué Christian Robert», président de l’Association des cadres scolaires du Québec (ACSQ), section Laval.
Avec le projet de règles budgétaires, qui nous annonce une coupe budgétaire de 10 millions $, il est faux de prétendre que la jeunesse, la réussite et la persévérance scolaires constituent la priorité du gouvernement.
En effet, dans une lettre officielle adressée à la présidente de l’ACSQ en août dernier, durant la campagne électorale, Pauline Marois avait indiqué qu’«avant toute chose, je tiens à affirmer que le Parti Québécois place la réussie et la persévérance scolaires au premier plan de toute action touchant le système scolaire public québécois. Toutes nos décisions doivent être motivées par cet objectif sachant que l’avenir du Québec passe par une jeunesse instruite et éduquée».
Redresser les finances
En dépit de son opposition aux coupes budgétaires dans le domaine de l’éducation, les membres du front commun n’hésitent pas à supporter le gouvernement dans ses efforts de redressement des finances publiques.
«Nous partageons totalement la volonté de l’État de redresser ses finances publiques, a déclaré Jean-Pierre Aubin, directeur général de la CSDL. Il s’agit là d’une décision responsable et nous sommes les premiers défenseurs de la saine gestion des ressources financières.
Mais les nouvelles règles budgétaires imposeront un fardeau trop important sur la commission scolaire, et qui en payera le prix? La communauté lavalloise. Avec ces nouvelles règles budgétaires, le point de rupture est atteint.»
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