Un cauchemar qui finit bien pour quatre propriétaires

Par Claude-André Mayrand
Un groupe de résidents de la rue Laforest, qui s’oppose au prolongement du cul-de-sac de la rue Éluard qui leur aurait coûté un minimum de 67 000 $ chacun, est entendu par la Ville, laquelle met un frein au projet.
Le 29 avril 2013, L’Écho de Laval a obtenu la confirmation que le projet n’irait pas de l’avant, malgré le fait que les Services municipaux concernés déposeront leur recommandation au comité exécutif deux jours plus tard, le 1er mai.
Nicolas Dargis est un de ceux qui ont reçu une lettre le 9 janvier dernier du Service de l’ingénierie qui l’avisait que le prolongement de la rue Éluard allait lui coûter minimalement 67 000 $.
On exigeait ce montant pour payer les infrastructures municipales (béton, aqueduc, etc.) qui allaient passer dans sa cour. Comme ces infrastructures donneraient de la valeur à son terrain, c’était à lui et sa conjointe de payer ce montant.
On exigeait le même montant pour tous ses voisins qui, comme lui, habitaient sur la rue Laforest et dont le boisé des terrains vacants du cul-de-sac de la rue Éluard se trouvait derrière leur cour.
«Ce sont des infrastructures dont nous n’avons pas besoin, puisque nous sommes déjà installés, explique-t-il.
Le Service d’ingénierie arguait que si nous voulions subdiviser notre terrain, l’aqueduc serait installé, mais ce n’est pas dans nos plans, confie Nicolas Dargis, qui est ravi de la décision de la Ville.
C’est vraiment une nouvelle merveilleuse, s’exclame-t-il. On sentait vraiment qu’on se faisait avoir à quelque part. Pourquoi payer pour des infrastructures dont nous n’avons pas besoin?»
Au bureau du maire Duplessis, on avoue que ça aurait été un peu injuste pour les citoyens concernés de payer pour les infrastructures.
«Les coûts sont excessifs pour les citoyens et ceux-ci se sont vivement opposés au projet, explique Pierre Desjardins, conseiller politique du maire.
La consultation citoyenne obligatoire pour tout projet du genre a permis de conclure pour la Ville que le projet n’irait pas de l’avant.»
Les citoyens réclament un parc
Le groupe de citoyens de la rue Laforest demande à la Ville de considérer l’acquisition des terrains vacants situés au bout du cul-de-sac, pour lesquels le Service de l’ingénierie désirait ouvrir la rue.
Situées à l’arrière de leur cour, les terrains vacants, qui sont partagés par trois propriétaires, se trouvent entre l’extrémité du cul-de-sac et la rue Laforest. Celle-ci forme un «L» qui entoure la rue Éluard.
Dans une lettre commune adressée entre autres au maire Duplessis et à la conseillère municipale de L’Orée des bois, France Dubreuil, dont l’Écho a obtenu copie, les citoyens présentent leurs arguments favorables à l’aménagement d’un parc.
Une pétition signée par les résidents de la rue Éluard, qui veulent préserver la tranquillité que leur procure le cul-de-sac, a aussi été remise.
Moins de parcs dans Fabreville-Ouest
Parmi les arguments retenus par les citoyens, il y a une statistique énonçant le nombre limité de parcs à Fabreville-Ouest (cinq) en comparaison avec la partie est du quartier, qui en compte 20.
«Cela permettrait d’aménager les territoires vacants et d’en faire profiter les citoyens de tout le quartier, qui est appelé à se rajeunir, explique Nicolas Dargis, un père de quatre enfants qui est vivement opposé au projet de rue.
Il y a quelques parcs dans les environs, mais ils sont composés d’installations sportives qui ne sont pas nécessairement reposantes. Ce que nous proposons permettrait de répondre à un besoin», conclut-il.
Toutefois, selon Pierre Desjardins, du cabinet du maire, un projet d’aménagement d’un parc n’est pas dans les plans de la Ville en raison de la proximité du Bois de la Source.
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