Arrestations à Laval : il faut aller plus loin, estime Duchesneau

Par Louis Gagné/Agence QMI
Même si elle se réjouit des arrestations effectuées à Laval par l’Unité permanente anticorruption, la Coalition avenir Québec déplore qu’il ait fallu attendre aussi longtemps avant de voir les enquêtes policières aboutir.
«Comment se fait-il qu’il y ait eu inaction de la part de plusieurs décideurs, tous partis confondus? a demandé le porte-parole de la CAQ en matière de sécurité publique, Jacques Duchesneau. Pourquoi a-t-on fait la sourde oreille quand des gens sont venus de l’avant, ont voulu parler, et n’ont pas été entendus, n’ont pas été crus?»
Le député de Saint-Jérôme a accusé les autorités d’avoir fait preuve de complaisance vis-à-vis de l’ex-maire de Laval, Gilles Vaillancourt, alors que les soupçons d’irrégularités à son endroit étaient de notoriété publique.
«C’était un secret de polichinelle à Laval. Quand quelqu’un disait qu’il venait de Laval, tout le monde virait les yeux en l’air, s’est rappelé M. Duchesneau. Alors il devait y avoir quelque chose.»
L’ex-patron de l’Unité anticollusion croit que les collègues de Gilles Vaillancourt au conseil municipal et les élus provinciaux ont failli à leur rôle de «chien de garde», tout comme le ministère des Affaires municipales et le directeur général des élections.
M. Duchesneau a demandé que la lumière soit faite sur les circonstances qui ont empêché les policiers de procéder plus tôt à des arrestations.
«Je pense que l’enquête ne doit pas se terminer uniquement par l’arrestation des individus. Il faut pousser plus loin, a-t-il dit. Il y a des gens qui ont sûrement posé des gestes, qui ont empêché que des résultats comme on a aujourd’hui aient pu avoir lieu il y a dix ou 15 ans.»
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