Gendron a succombé à l'appât du gain

Par Hugo Bourgoin\Agence QMI
C'est par appât du gain que Marc Gendron a accepté le rôle de collecteur de fonds que lui a proposé le maire de Laval Gilles Vaillancourt en 1996.
C'est ce que l'ingénieur à la retraite a raconté, aujourd'hui, alors qu'il a brièvement entamé son témoignage devant la commission Charbonneau.
«Étiez-vous au courant d'un système de collusion entre les entrepreneurs à Laval?», lui a demandé le procureur Me Simon Tremblay. «Je ne pourrais pas vous dire que j'étais au courant. On en entendait à peine parler, mais je n'ai jamais participé à ça», a-t-il répondu.
Le 64e témoin de la Commission a par la suite raconté sa rencontre avec Gilles Vaillancourt, en 1996, alors que le maire lui a proposé de recueillir de l'argent pour le PRO des Lavallois. Vaillancourt lui aurait alors simplement expliqué que des entrepreneurs viendraient lui porter une ristourne de 2% de la valeur des contrats obtenus de la Ville.
«J'étais hésitant un peu», a confié le témoin, ajoutant avoir pris quelques jours pour réfléchir.
L'ingénieur a finalement accepté, mais a réclamé du maire une «sécurité» pour que sa firme de génie-conseil, Gendron Lefebvre, obtienne autant de contrats que son principal concurrent, Dessau.
Marc Gendron a multiplié les récoltes d'argent jusqu'à l'été 2005; l'homme ayant quitté la firme en septembre.
L'homme de 81 ans poursuivra son témoignage devant la Commission demain matin.
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