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Commission Charbonneau : Mergl admet tous les rôles qu’il a joués

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29 mai 2013
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Par Agence QMI
LAVAL - 

L'entrepreneur Ronnie Mergl a participé activement au système de collusion lavallois en occupant différents rôles au cours des années.

 

Celui qui a été arrêté par l'Unité permanente anticorruption (UPAC) le 9 mai dernier n'a pas hésité à se mettre à table devant la Commission d'enquête sur l'octroi et la gestion des contrats publics dans l'industrie de la construction, mieux connue sous le nom de la commission Charbonneau.

Ronnie Mergl, vice-président de Nepcon, a admis sans détour que son entreprise avait bénéficié de contrats truqués, rempli des soumissions de complaisance et qu'il avait lui-même été le «messager» de Claude Deguise, chargé de la distribution des contrats publics.

Essentiellement, le témoin est venu confirmer ce que les autres témoins ont raconté avant lui à savoir que c'est le directeur du service de l'ingénierie, Claude Deguise, qui annonçait aux entrepreneurs qu'ils remportaient un contrat, et ce, avant même le dépôt des soumissions.

Il incombait ensuite au gagnant de communiquer avec les entreprises concurrentes afin de leur dire le montant à indiquer sur leur soumission. M. Mergl a expliqué que le gagnant soumissionnait juste sous l'estimation de la Ville «pour ne pas laisser d'argent sur la table» alors que les autres devaient soumissionner au-dessus.

«Pour maintenir l'harmonie, il fallait sortir plusieurs contrats en même temps. Ça permettait de plaire à tout le monde. Tout le monde participait», a ajouté le témoin.

Seul bémol, alors que deux autres témoins ont identifié Gilles Vaillancourt comme étant celui qui tirait les ficelles, Ronnie Mergl a dit à plus d'une reprise que, selon lui, Claude Deguise était le «chef d'orchestre» du système.

Messager de Deguise

Ronnie Mergl a aussi expliqué avoir occupé le rôle de «messager» pour Claude Deguise pendant un an ou deux.

«Pour éviter l'achalandage à son bureau, il m'en refilait trois, quatre ou cinq [contrats]», a-t-il raconté. Deguise lui remettait alors des enveloppes avec le nom du gagnant inscrit sur le dessus. Merlg ignorait de quel contrat il s'agissait.

Rapidement, le vice-président de Nepcon a décidé de mettre fin à ce rôle, car il «n'en pouvait plus».

«Moi je suis entrepreneur et ce sont des entrepreneurs qui viennent chercher les enveloppes: ça ne faisait pas une belle relation», a expliqué le témoin, évoquant la jalousie de ses concurrents.

Ristourne de 2 %

Ronnie Mergl a de plus confirmé l'existence de la fameuse ristourne de 2 % sur la valeur des contrats publics octroyés. Selon son témoignage, c'est Claude Deguise qui l'aurait informé de ce système.

Le témoin a confirmé avoir versé de l'argent à Marc Gendron puis, par la suite, à Roger Desbois «plus fréquemment lors des années d'élections». Le montant des versements tournait toujours autour de 25 000 ou 30 000 $.

Il y avait cependant une différence entre les deux collecteurs. Alors que le témoin a parlé de Marc Gendron comme un «bon père de famille» qui réduisait parfois la ristourne à 1 % et même à 0 % pour ne pas «étouffer» les entrepreneurs, Ronnie Mergl a décrit Roger Desbois comme étant plus «coriace».

«Si on obtient un contrat avec lui et que ça n'a pas été rentable comme ce devait l'être, c'est quand même 2 %», a expliqué l'entrepreneur.

Roger Desbois exigeait aussi d'être payé graduellement dans la réalisation du contrat alors que Marc Gendron collectait les entrepreneurs seulement à la fin du projet.

Appelé à chiffrer le montant remis en guise de ristourne de 1996 à 2012, le témoin a avancé la somme de 200 000 $, ce qui est loin d'avoir convaincu le procureur, Me Paul Crépeau. C'est que Nepcon a obtenu pour 95 millions $ de contrats publics pendant cette période.

Selon Ronnie Mergl, Nepcon a cessé de payer la ristourne de 2 % à un certain moment. Malgré tout, la compagnie a réussi à obtenir des contrats en libre marché de la part de la Ville de Laval. Le témoin a affirmé qu'il en était de même pour Demix.

 

 

 

 

 

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