Procès Sorella : mortes lentement?

Par Valérie Gonthier\Agence QMI
Si l'hypothèse avancée par un chimiste lundi voulant qu'Amanda et Sabrina De Vito soient mortes asphyxiées dans la chambre hyperbare, elles n'auraient pas souffert.
C'est ce qu'a avancé la pathologiste judiciaire mardi au procès d'Adèle Sorella, accusée des meurtres prémédités de ses filles.
Selon Caroline Tanguay, dans un espace hermétique comme l'est une chambre hyperbare lorsqu’elle est fermée mais pas branchée, l'asphyxie se fait «progressivement, lentement, doucement».
Elle a expliqué au jury que dans un tel cas, les enfants ont pu se sentir fatigués. Elles se sont probablement endormies, leur respiration aurait ralenti, jusqu'à ce que leur cerveau manque d'air.
Une mort qui n'est pas «paniquante» et qui ne laisse pas de trace, a ajouté la pathologiste judiciaire.
Amanda et Sabrina De Vito ont été retrouvées sans vie le 31 mars 2009. Elles étaient étendues une à côté de l'autre sur le sol de leur salle de jeu. Leurs corps ne présentaient aucune trace de violence.
Un toxicologue donne du crédit à l’hypothèse de l’enfermement des deux victimes dans une chambre hyperbare fermée
Amanda et Sabrina De Vito seraient mortes en moins de deux heures si elles avaient été enfermées dans une chambre hyperbare fermée, selon le témoignage du toxicologue Jean Brazeau.
L'homme a fait divers tests afin de bien comprendre le fonctionnement de cette machine thérapeutique. Il a conclu que la chambre hyperbare était parfaitement étanche lorsqu'elle est fermée et qu’elle ne fonctionne pas, et que l’air ne pouvait pas sortir.
Donc si les fillettes avaient été enfermées dans l'appareil, fermetures éclair et valve à oxygène fermées, elles seraient décédées au bout d'une heure et demie.
La Couronne avait indiqué en début de procès qu'il était impossible de déterminer la cause exacte du décès des enfants, mais a utilisé ces dernières semaines la chambre hyperbare comme élément de sa preuve.
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