Mise en tutelle de Laval : la CSDL inquiète pour ses projets

Par Christopher Nardi
Bien que plusieurs se réjouissent de la décision de Québec de mettre sous tutelle la Ville de Laval à la suite de plusieurs allégations de corruption à la mairie, plusieurs organismes, dont la Commission scolaire de Laval (CSDL), s’inquiètent du futur de plusieurs projets importants.
Étant donné que la gouvernance de Laval est désormais supervisée par administrateurs de la Commission municipale du Québec, la CSDL craint que plusieurs projets nécessitant la collaboration de la Ville doivent être mis en veilleuse.
En pleine croissance de clientèle – la CSDL s’attend à accueillir près de 4000 nouveaux élèves d’ici 2015 – , la direction de la commission dit être en négociations avec la Ville pour plusieurs projets. De ceux-ci, l’organisme espère obtenir plusieurs nouveaux terrains dans le but d’y construire des écoles dans plusieurs secteurs en pleine croissance à Laval.
«Nous avons plusieurs beaux projets à mettre en place et la mise en tutelle nous inquiète un peu, a indiqué Louise Lortie, présidente de la CSDL. On espère que ça ne fera pas en sorte que ça va ralentir le processus pour l’obtention de terrains.»
L’Orée-des-Bois
Un dossier «urgent» qui préoccupe particulièrement la direction de la commission est le projet d’agrandissement de l’école L’Orée-des-Bois, qui a rencontré plusieurs heurts depuis son lancement il y a près de deux ans.
La CSDL avait obtenu de la Ville le terrain occupé par le parc du Faubourg pour la construction d’une nouvelle école à Fabreville en été 2012. Par contre, de nombreux citoyens, particulièrement ceux habitant près du parc, ont fait valoir leur opposition au projet à la Ville et à la CSDL.
Laval a donc plutôt cédé le terrain de baseball situé derrière L’Orée-des-Bois à la CSDL en mars dernier, afin qu’elle y construise un nouveau pavillon de l’école primaire. Mais l’obtention de ce terrain étant toujours en cours de négociation avec la Ville en date du 4 juin, cette mise en tutelle pourrait sévèrement retarder les démarches de la commission.
«Ça fait quand même plus qu’un an et demi que nous sommes en pourparlers pour un terrain avec la Ville alors nous sommes maintenant inquiets, a expliqué Mme Lortie. C’est certain que les délais sont dépassés pour ouvrir l’école en septembre 2014, soit la date originale.»
Par contre, la présidente nous assure que la nouvelle école à Fabreville n’est pas le seul dossier pressant de la commission. «Nous sommes en grande hausse de clientèle et avons plusieurs écoles à venir partout à Laval, alors on souhaite qu’aucun dossier ne soit ralenti, car c’est l’avenir des élèves qui sera affecté», a conclu Mme Lortie.
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