Vaillancourt voulait se faire rembourser ses frais d'avocat

Par Mélanie Colleu/Agence QMI
Peu après sa démission de la mairie de Laval, Gilles Vaillancourt a tenté de se faire rembourser ses honoraires d'avocat liés aux perquisitions de son domicile et de ses coffres bancaires.
L'ex-agent officiel du PRO des Lavallois, Me Jean Bertrand, a terminé son témoignage devant la commission ce midi en affirmant que l'ancien maire de Laval voulait que le parti paye ses frais juridiques.
Fin 2012, M. Vaillancourt a demandé à Me Bertrand de le rejoindre dans un Tim Horton. "Il était assis à prendre un café. Il n'était vraiment pas dans un bon état", a-t-il raconté.
«Il m'a dit qu'il voulait que je paye les honoraires professionnels de son avocat, suite aux perquisitions (…) à même l'argent du parti, l'argent officiel», a-t-il poursuivi.
Mais l'ex-agent officiel a refusé. Il avait déjà contacté le Directeur général des élections pour livrer ses «états d'âme» et parler de la dissolution du parti.
«Le DGE a l'oeil sur les actifs du parti», aurait alors répondu M. Bertrand à Gilles Vaillancourt.
Défrayé une première fois
Selon le témoin, l'ancien maire s'était déjà fait rembourser des honoraires d'avocat auparavant, d'un montant de 40 000 $.
«C'était dans le cadre du dossier de Serge Ménard. J'avais trouvé que c'était raisonnable de le payer. Il était attaqué en tant que maire», a justifié Me Bertrand.
L'ancien ministre péquiste avait déclaré en 2010 que Gilles Vaillancourt lui avait tendu une enveloppe contenant 10 000 $ en argent comptant pour contribuer à sa campagne politique.
Bal de conseillers municipaux
Après le témoignage de Me Bertrand, Richard Goyer, ex-conseiller de la Ville de Laval, prendra le relai à la barre de la commission Charbonneau.
Les deux conseillers et actuels membres du comité exécutif, Benoit Fradet et Basile Angelopoulos, suivront.
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