L’Agence de santé de Laval veut contrer le virus du Nil

Par Christopher Nardi
Après une forte recrudescence du virus du Nil occidental (VNO) lors de la période estivale en 2012, où 24 cas ont été diagnostiqués à Laval seulement, l’Agence de la santé et des services sociaux (ASSS) entame déjà des procédures afin de contrer une réapparition de la maladie cet été.
Une présence considérable de VNO a été détectée pour une première fois en 2011, lorsque cinq cas ont été traités sans qu’il y ait de décès. Auparavant, il n’y avait eu que deux cas détectés lors des sept années précédentes. Le nombre de cas d'infection déclaré en 2012, soit 132 cas, a atteint un niveau record au Québec et a triplé par rapport à l’année 2011 (41 cas).
La Société de protection des forêts contre les insectes et maladies (SOPFIM) procédera à l’épandage de plusieurs secteurs de Laval afin de réduire de risque de propagation du virus, qui est transmis principalement par piqûre de moustique.
«En l’absence de vaccin pour l’humain et de traitement spécifique pour les infections causées par le VNO, la transmission peut être prévenue en réduisant le risque de propagation, notamment par l’utilisation préventive de larvicides dans les milieux humides, explique Lyne Baillargeon, porte-parole de l’ASSS de Laval. Le premier épandage à Laval est prévu à la mi-juin afin de cibler la première génération de larves de moustiques… Les épandages sont sans risque pour la population.»
Mesures de protection personnelle
En plus de l’épandage, l’ASSS mettra en place un plan d’intervention qui comprend des activités de surveillance afin de détecter rapidement une réapparition de la maladie ainsi que des stratégies de communication qui permettront au Lavallois de déceler rapidement la maladie.
«Essentiellement, il faut tout faire pour ne pas se faire piquer, indique Mme Baillargeon. Nous suggérons que les gens prennent des mesures afin d’éviter les moustiques, comme porter des chandails à manche longue le matin ou porter des couleurs plus claires.»
Mais en dépit de la recrudescence de la maladie, la plupart des personnes qui seront infectées ne tomberont jamais malades. «Le bassin de population le plus à risque sont les personnes de 50 ans et plus et ceux qui ont des déficits immunitaires, explique la porte-parole. Sur 10 personnes infectées, huit d’entre-elles n’auront jamais de symptômes, et les deux autres peuvent avoir des symptômes variant entre légers et graves.»
Le VNO n’est pas contagieux entre humains, mais est seulement transmissible par piqûre de moustique.
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