Loto-Québec affirme promouvoir le jeu responsable

Par Christopher Nardi
Loto-Québec dit prendre plusieurs mesures afin de réduire les probabilités que le jeu devienne pathologique chez les joueurs.
L’organisme affirme avoir réduit le nombre d’appareils loterie vidéo (ALV) disponible au Québec de 31 % entre 2004 et 2007 afin d’atteindre un «équilibre» provincial. À Laval, cette réduction fut de 21 % entre 2004 et 2013, soit de 717 à 567 ALV sur le territoire.
De plus, l’organisme impose la formation Au hasard du jeu à tous les propriétaires et employés d’établissements comportant des ALV. Cette formation les aiderait à desceller les symptômes de jeu problématique chez leurs clients.
«Le but de cette formation est d’apprendre aux employés de ces établissements à être alertes aux problèmes de jeu, explique Marie-Claude Rivet, porte-parole de Loto-Québec. C’est une formation qui leur permet d’être mieux informés et outillés en matière de jeu responsable.»
Loto-Québec finançait également l’organisme Mise sur toi (MST), qui fait campagne afin de prévenir le jeu compulsif.
«Parce que nous avons intégré à toutes nos opérations des mesures de jeu responsable, nous sommes la première société de loterie au monde à être allés chercher, pour une deuxième fois, une certification de niveau 4 de la World Lottery Association (WLA), raconte la porte-parole.
C’est sûr que dans la vie, tout est perfectible, mais en ce moment nous sommes parmi les meilleurs au monde quant à la promotion du jeu responsable.»
Mesures doutées
Mais ces mesures sont fortement questionnées par plusieurs organismes, telle la Direction régionale de la santé publique (DSP) à Laval. En particulier, la DSP doute de l’efficacité de formations telles qu’Au hasard du jeu, indiquant que les exploiteurs d’ALV cherchent d’abord à maximiser leur gain monétaire grâce à ces appareils.
«C’est sûr qu’il y a un double message parce que l’exploiteur cherche à avoir un gain monétaire, donc c’est certain qu’ils ont moins intérêt à stopper un joueur qui semble avoir un problème, a indiqué Stéphanie Daigneault, porte-parole de l’Agence de la santé et des services sociaux (ASSS) de Laval.
Selon nous, la meilleure façon d’éliminer les problèmes de jeu compulsif est de faire disparaître complètement le jeu.»
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