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Maquillage, cuissardes et soirée entre filles pour le maire Duplessis

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28 juin 2013
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Par Agence QMI
LAVAL - 

Cent dix messages textes qui se trouveraient entre les mains de la police confirmeraient que le maire par intérim de Laval, Alexandre Duplessis, a requis les services d'une escorte pour des demandes sexuelles plutôt particulières.

C'est du moins ce qu'a confié la propriétaire de l'agence d'escortes avec laquelle aurait fait affaire l'élu municipal de 42 ans, à Claude Poirier sur les ondes de LCN vendredi matin.

D'entrée de jeu, la femme a soutenu que Duplessis avait bel et bien été un client de son agence et qu'il ne disait pas la vérité, preuves à l'appui, en point de presse ce matin quand il a soutenu ne jamais «avoir rien reçu à caractère sexuel».

Dès 17h43 le 14 juin dernier, le maire de Laval aurait demandé par le biais d'un message texte si une escorte était disponible le soir, s'il pouvait se retrouver en bonne compagnie dans un chalet des Laurentides.

Sexy pour 20 heures

«On lui dit que certaines personnes ne vont pas à Saint-Agathe, mais qu'une d'elles peut se déplacer jusque-là. On lui a envoyé une photo d'elle par cellulaire. Il demande pour avoir les services à 8 heures le soir, comment elle sera habillée, si elle sera sexy», a expliqué la patronne de l'agence d'escortes.

La prostituée se rend chez Duplessis conduite par une amie, la route est compliquée, et malgré les informations du maire qui leur a transmis son adresse et comment se rendre chez lui, les deux femmes se perdent. Elles joignent sur son portable le client qui va les rejoindre. L'escorte se retrouve chez le maire, et la conductrice retourne pour sa part chercher le chargeur de son cellulaire.

Sous-vêtements féminins

«J'ai environ 110 textos avec M. Duplessis», prétend la femme. Les désirs du maire seraient précis. «Il voulait savoir s'il pouvait porter des sous-vêtements féminins, si le vin blanc convenait. [...] Ils se sont habillés en femme. L'escorte a mis deux robes. Il y a eu des questions de belles bottes aux cuisses à talons hauts, il y a eu du maquillage. Il voulait passer une soirée comme entre copines», raconte avec aplomb la propriétaire de l'agence.

Les choses prennent ensuite une tournure inusitée. Alexandre Duplessis aurait demandé à la jeune femme d'aller faire du bateau.

«Une escorte marche à l'heure. Elle lui a dit qu'elle avait peu de temps, qu'elle allait appeler l'agence pour savoir si elle pouvait rester plus longtemps et quels sont les montants. Elle m'a appelé, j'ai parlé à M. Duplessis qui avait l'air confus, qui avait l'air de ne pas savoir ce qu'il voulait. Il a tout arrêté là et il l'a mise dehors en plein bois», affirme la patronne de l'agence.

«Je suis monté au chalet. C'est vraiment creux et noir, les chemins sont sinueux, mais elle a réussi à m'appeler d'un dépanneur où finalement il était allé la reconduire. On m'a dit qu'il ne l'a pas payé».

Pas d'extorsion

La travailleuse du sexe, sa conductrice et la propriétaire de l'agence d'escortes n'auraient pas tenté de faire chanter le maire par intérim d'après ce que cette dernière a déclaré à Claude Poirier.

«Personne ne savait que c'était le maire de Laval et qu'il s'appelait Alexandre Duplessis. L'escorte et la conductrice ont su qui était le client quelques jours plus tard. Elles m'ont appelé pour me dire que c'était le maire de Laval.»

160 dollars l'heure

La femme réfute l'accusation d'extorsion portée par le politicien contre la prostituée et sa chauffeuse. «C'est 160 dollars de l'heure minimum, mais il a pris beaucoup plus que ça pour faire déplacer une voiture, pour aller chercher la fille et il sait très bien que même s'il n'a pas pris l'heure au complet, il fallait quand même payer. Je n'ai jamais reçu d'argent d'Alexandre Duplessis», a dit à plusieurs reprises la femme.

Elle aurait par la suite communiqué avec lui pour réclamer son dû. «Je lui ai envoyé un message texte poli pour lui demander ce qui arrivait avec les dédommagements, et ensuite, j'ai su qu'elles étaient arrêtées [par la Sûreté du Québec]. La police a tous les textos en main», conclut la patronne de la travailleuse du sexe qui a été rencontrée par les enquêteurs et contre qui ne pèse aucune accusation.

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