La Corporation déplore le statu quo

Par Claude-André Mayrand
La Corporation pour la mise en valeur du Bois de l’Équerre déplore le fait que leurs demandes aux élus municipaux soient restées sans réponses au cours des derniers mois et que la protection prévue du boisé tarde à se matérialiser.
En février dernier, la Corporation et d’autres organismes lavallois soulignaient l’importance de favoriser la participation citoyenne et de privilégier la transparence dans le processus.
Dans un communiqué publié mardi matin le 2 juillet, la Corporation regrette la décision de la Ville de Laval de ne pas consulter ses citoyens au sujet de son schéma d’aménagement, comme le font d’autres municipalités.
«Depuis 15 ans que nous demandons à être consultés, et malgré le fait que nous sommes d’une bonne écoute, les rencontres ne se concrétisent pas, déplore Enrico Asselin, vice-président de la Corporation et responsable des communications de l’organisation.
Nous sommes conscients de la situation municipale à Laval, mais nous demandons un engagement formel de la part de la Ville, qui ne vient pas.»
Pas une sortie contre la Ville
En entrevue, Enrico Asselin assure qu’il ne s’agit pas d’une sortie contre la Ville.
«Notre objectif est de maintenir la pression sur la Ville de Laval et d’avoir des réponses avant les élections, explique-t-il. Nous ne sommes pas nécessairement contre le développement du boisé, mais il y a une façon de développer à laquelle nous croyons et nous voulons en faire un enjeu politique à l’approche des élections.»
Le 24 juin dernier, la Corporation a fait parvenir aux candidats des prochaines élections la même demande qu’ils formulent depuis plusieurs mois.
«Nous espérons convaincre ceux qui auront le pouvoir de décision de préserver la précieuse richesse qu’est le Bois de l’Équerre», affirme M. Asselin.
Une offre qui ne vient pas
Plusieurs rumeurs de différentes sources ont émané aux cours des derniers mois au sujet que la Ville s’apprêtait à déposer une offre de protection complète de 100 hectares sur les 225 que compte le boisé.
«Nous sentons également que quelque chose se trame», confiait à L’Écho de Laval Luc Leblanc, vice-président du conseil d’administration de la Corporation pour la mise en valeur du Bois de l’Équerre, en avril dernier. «Nous savons que des documents ont circulé à l’interne et que le maire Alexandre Duplessis a demandé une étude, mais nous n’avons pas encore eu de réponse formelle.»
Le 15 mai dernier, Alexandre Duplessis, qui a démissionné de son poste de maire vendredi le 28 juin, a confié à l’Écho que d’importantes nouvelles concernant le Bois de l’Équerre seraient annoncées sous peu.
Le même message était répété par le Service des communications de la Ville à ce moment.
Près de deux mois plus tard, rien n’a encore été annoncé.
«Ça fait des années que c’est la même chose, avouait mardi Enrico Asselin. On se fait promettre des annonces qui ne viennent pas. Plus la Ville attend, plus la valeur des terrains augmente, poursuit-il. Elle prétexte ne pas vouloir brusquer les choses, mais elle se colle trop sur le plan de développement de la Communauté métropolitaine de Montréal.»
Un sentiment d’appartenance
La Corportation promet d’organiser une soirée d’information à l’automne pour parler de ses démarches et de laisser libre parole aux citoyens qui voudront s’exprimer.
«Nous voulons organiser des activités pour faire connaître le boisé et en faire profiter les gens, conclut Enrico Asselin. On veut développer, chez les citoyens, un sentiment d’appartenance qui viendrait rallier nos forces dans notre objectif de mise en valeur du boisé.»
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