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Un temple de légendes urbaines

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3 juillet 2013
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Par Claude-André Mayrand
LAVAL - 

Cimetière, agressions, fantômes, passages secrets : tous ceux qui l’ont fréquenté depuis son ouverture en 1917 pourront en témoigner, il y a de nombreuses histoires qui courent au sujet du Mont-de-La Salle (MDLS).

«Depuis que je suis ici, j’ai entendu toutes sortes d’histoires, certaines véridiques, d’autres à vérifier. C’est tout un patrimoine qui se cache entre ces murs», déclare Andrée Bergeron.

Au MDLS depuis 2006, l’enseignante en adaptation scolaire dirige un projet ayant comme objectif de parler de ces histoires et de les utiliser à des fins pédagogiques.

Elle a fait faire une petite visite guidée aux représentants de L’Écho de Laval pour ce reportage.

Les portes de l’enfer

Une des parties de l’édifice qui alimentent le plus les rumeurs est le couloir sous-terrain reliant la bâtisse principale au Centre sportif Josée-Faucher.

Pendant longtemps inondé et inutilisé, le couloir a été nettoyé il y a trois ans. Il demeure cependant condamné.

«Contrairement à ce que l’on entend ici et là, il n’y a jamais eu de viol ou d’agression dans ce couloir, explique Masaki Lemay, qui est concierge de l’établissement depuis quelques années et qui a fréquenté l’école pendant ses études secondaires.

Il a simplement été fermé vers 1993, car la surveillance des élèves était devenue difficile à cet endroit, et l’eau s’y est ensuite accumulée.»

Différents écrits sur les murs témoignent du côté mythique du couloir. Des initiales signent des messages du type ‘‘J’étais ici en 1997’’. Un gros ‘‘Les Portes de l’enfer’’ donne froid dans le dos, tout comme l’odeur insoutenable de renfermé et les portions du couloir pourries par l’érosion.

Le cimetière

Rien de mieux pour alimenter les discussions et les légendes qu’un cimetière.

L’immense terrain du MDLS, qui couvrait un territoire du boulevard Cartier au boulevard Saint-Martin, en comptait un de 322 fosses, sur le lieu où se trouve l’école primaire Léon-Guilbault aujourd’hui.

Lors de la vente du domaine à la commission scolaire, tous les corps enterrés avaient été déplacés.

Du moins, c’est ce qui est relaté dans les documents historiques consultés par l’Écho.

«On m’a déjà raconté une histoire comme quoi des enfants qui résidaient sur les rues avoisinantes et qui jouaient dans le parc avaient trouvé un fémur humain, raconte Andrée Bergeron, sans savoir si cette histoire est réellement arrivée.

Peut-être qu’en creusant ici, on pourrait trouver des os et des vestiges de l’époque religieuse du domaine.»

Un Sacré-Cœur dangereux

Certaines rumeurs laissent croire que la chute d’un Sacré-Cœur du cinquième étage du MDLS aurait passé près de tuer une personne qui se trouvait au mauvais endroit, au mauvais moment.

Il n’en est rien.

Haut de deux mètres et pesant 3 300 livres, le Sacré-Cœur coulé à Paris et installé en 1918 a été retiré en 1970 en raison de l’état de son socle et des fixations.

Andrée Bergeron affirme que si plusieurs statues du MDLS ont été déplacées, on ignore encore l’endroit où se trouve le Sacré-Cœur aujourd’hui.

Le fantôme du MDLS

D’autres histoires font état d’un ouvrier qui serait mort coulé dans le béton lors de la construction de l’édifice, dans les années 1910, de là le fameux mythe du fantôme du MDLS.

Comme pour la majorité des légendes entendues ici et là au fil des années, et qui ont contribué à la réputation de l’édifice, il n’en est rien.

De plus, d’autres rumeurs font état de la présence de plusieurs allées de bowling dans les sous-sols du MDLS. Il n’y en avait que deux et elles sont inutilisées depuis 1968, soit l’année de la vente de l’édifice à la commission scolaire Régionale Maisonneuve (aujourd’hui commission scolaire de Laval).

Il est important de noter qu’aucune bibliothèque contenant plusieurs livres rares ne se trouve dans les sous-sols de l’établissement.

«Il n’y a qu’une seule bibliothèque, située au cinquième étage, explique Andrée Bergeron. Auparavant, elle se trouvait dans la chapelle, mais jamais il n’y a eu de bibliothèque au sous-sol.»

Parmi les vérités, le frère Marie-Victorin, connu comme étant le fondateur du Jardin botanique de Montréal, a vécu au MDLS et y est décédé. Il avait même été enterré sur les lieux et sa dépouille y est demeurée jusqu’au déménagement du cimetière.

Finalement, un chemin de croix a été érigé tout autour du bâtiment principal en 1935. C’est ce que représentent les cinq monuments toujours placés en forme de croix sur le terrain du MDLS et du parc des Prairies qui attirent les interrogations des passants.

Une longue histoire

Le majestueux édifice du Mont-de-La Salle a pignon sur rue à Laval-des-Rapides depuis bientôt 100 ans. Il était la propriété des Frères des Écoles Chrétiennes de 1917 à 1968. Ce sont les mêmes architectes que ceux qui ont réalisé l’Oratoire Saint-Joseph qui ont dessiné les plans de l’édifice, un des premiers en béton armé au Canada, construit de 1915 à 1917 au coût de 605 000 $.

Le domaine, qui appartenait jusque là aux héritiers du médecin, patriote et ex-maire de Montréal Wolfred Nelson, comptait également des terres agricoles, des vergers, des parcs, un poulailler, un garage, un atelier, une serre et une résidence pour le châtelain.

C’est aujourd’hui une des plus populeuses écoles secondaires de la Commission scolaire de Laval.

 

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