Prime de 170 000$ pour Alexandre Duplessis

Par Agence QMI
L'ex-maire de Laval Alexandre Duplessis, qui avait démissionné en plein scandale le 28 juin dernier, a obtenu 170 378 $ d’allocations de départ, a confirmé mardi la Ville de Laval.
Le maire démissionnaire a obtenu une allocation de transition de 134 974,96 $ ainsi qu’une allocation de départ de 35 403,05 $. Ces montants, qui sont imposables, ont été payés par chèque en date de mardi.
La Ville a précisé que ces montants ont été calculés en vertu de la Loi sur le traitement des élus municipaux et qu'ils ont été approuvés par la Commission municipale du Québec.
Réactions
Ces allocations ont fait réagir des candidats à la mairie à la prochaine élection dont Jean-Claude Gobé, chef d’Action Laval (AL), qui s'est fait particulièrement cinglant.
«C'est un scandale! Ça n'a pas de bon sens! Je pense qu'il faut cesser ces choses-là. Il faut changer la loi», a-t-il déclaré à l’Agence QMI.
«Est-ce qu'il n'y aura pas des sommes à réclamer à M. Duplessis avec toutes les controverses qui touchent actuellement les élus lavallois? Les sommes auraient pu être mises en réserve», a pour sa part affirmé Marc Demers, le candidat et chef du Mouvement lavallois (ML).
Robert Bordeleau, candidat et chef du Parti au service du citoyen (PSC) croit que le sort réservé à Gilles Vaillancourt pourrait se répéter pour Alexandre Duplessis. «Est-ce qu’il se fera arrêter? Est-ce qu’il sera accusé? Le bruit est dans l’air. Je pense qu’on aurait dû se garder une petite gêne.»
Alexandre Duplessis, âgé de 43 ans, avait été élu maire intérimaire de Laval le 23 novembre 2012, à la suite de la démission du maire Gilles Vaillancourt, visé par les enquêtes de l’Unité permanente anticorruption (UPAC).
Fin mai, l'ancien représentant officiel du parti PRO des Lavallois, Me Jean Bertrand, avait affirmé à la commission Charbonneau que presque tous les conseillers de ce parti, y compris Alexandre Duplessis, avaient servi de prête-noms.
À la suite de ces révélations, M. Duplessis, alors maire intérimaire de Laval, avait décidé de demander que Laval soit mise sous tutelle, après en avoir discuté avec le ministre des Affaires municipales, Sylvain Gaudreault.
Laval a officiellement été mise sous tutelle le 3 juin dernier. Le maire Duplessis avait toutefois précisé qu’il demeurerait en poste jusqu’à l’élection d’un nouveau maire.
Il a finalement démissionné le 28 juin dernier, après que sa vie personnelle eut été étalée au grand jour après avoir porté plainte à la police pour extorsion, après avoir prétendument eu recours aux services d'une escorte.
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