Une cérémonie solennelle

Par Cédérick Caron
Après 16 ans à la tête du Service de police de Laval, Jean-Pierre Gariépy a transféré ses pouvoirs à son successeur, Pierre Brochet, le 12 septembre, dans une cérémonie solennelle, une première du genre pour la municipalité.
Chaudement applaudi par ses collègues, le 6e directeur sortant du service de police de Laval a eu de la difficulté à retenir ses émotions lorsqu’il a évoqué, dans son allocution de départ à la retraite, le souvenir des trois policiers morts en service pendant son directorat.
Le nouveau chef de la police lavallois a prêté serment de servir et protéger avec intégrité devant la mairesse de Laval, Martine Beaugrand, et le tuteur de la Commission municipale du Québec, Florent Gagné. Il s’est exécuté sous le regard de l’état major de la police de Laval ainsi que des directeurs de police de la grande région de Montréal, d’officiers de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) et du directeur de la Sûreté du Québec (SQ).
«Tu as fait du service une organisation de premier plan», a lancé M. Brochet en saluant le travail de M. Gariépy.
Dans son allocution, M. Brochet a aussi indiqué qu’il voulait être un acteur clé dans la reconstruction de la crédibilité de Laval.
En s’adressant à ses policiers, l’ancien directeur adjoint du Service de police de Montréal a aussi tenu les mots suivants : «Nous envoyons le message d’une équipe qui se battra ensemble contre le crime organisé et les crimes violents».
Partir la tête haute
Dans un point de presse à la fin de la cérémonie, M. Gariépy a soutenu que la tourmente qu’a connue Laval n’a rien à voir avec sa démission.
«Il n’y a pas de bon ou de mauvais moment pour prendre sa retraite. La réflexion était depuis un bon moment. […] C’est triste ce qui s’est passé à Laval, mais contrairement à ce que certains ont pu penser, la politique n’est pas près de la police à Laval», a indiqué celui qui était un des cinq policiers québécois à compter plus de 40 ans de service.
Il a aussi martelé que contrairement à ce que certains auraient laissé entendre, son équipe et lui n’ont pas fait d’aveuglement volontaire dans toute la saga entourant les accusations contre l’ancien maire de la Ville, Gilles Vaillancourt.
Parmi les éléments qui font la fierté de l’homme qui a dirigé le service pendant 16 ans, il y a l’implantation des postes de quartier, la création des unités spécialisées et les bonnes relations de travail développées avec la Fraternité des policiers de Laval.
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