2012-2013 : Une année difficile pour les pharmaciens du CSSS de Laval

Par Christopher Nardi
Le départ de près de 10 pharmaciens au Centre de santé et services sociaux (CSSS) de Laval a causé tout un émoi à la direction de L’Hôpital de la Cité-de-la-Santé, et ce, lors de l’année 2012-2013.
En raison de multiples départs à la retraite, de congés de maternité ou de départs tout court, le département de pharmacie s’est trouvé fortement déficitaire en personnel. Il manquait près de 30 % des effectifs nécessaires, rendant cette année financière «très difficile», selon la chef du département, Gillian Beaudet.
Toutefois, le CSSS a décidé de ne pas engager de main-d’œuvre indépendante, qui peut coûter jusqu’à trois fois plus cher qu’un pharmacien engagé à temps plein.
«On n’a pas eu recours au dépannage, a expliqué Mme Beaudet. On a rationalisé ou diminué certaines de nos activités à l’intérieur de l’établissement pour palier, le temps que les choses se replacent. C’est sûr qu’on a travaillé fort pour intéresser nos jeunes [résidents en pharmacie] pour qu’ils viennent et restent ici. Il y a un concours de circonstances qui a fait qu’on était dans une mauvaise situation l’année passée.»
Situation améliorée
Après cette période ardue, l’année 2013-2014 s’annonce nettement plus facile pour le département de pharmacie du CSSS. Déjà, trois pharmaciennes sont de retour au travail après leur congé de maternité et trois autres pharmaciennes ont été embauchées au cours des derniers mois.
De plus, les efforts déployés par le département afin de retenir ont porté des fruits, car les quatre élèves présentement en résidence à Laval ont également décidé de rester à l’emploi du CSSS.
«Maintenant, ça va beaucoup mieux, a souligné la pharmacienne. D’ici la fin de l’année financière, nous aurons sept nouveaux pharmaciens et trois retours de maternité. Cela viendra donc combler nos départs de l’année passée.»
Besoins toujours croissants
La situation demeure toutefois délicate. Plusieurs facteurs, comme la pénurie de pharmaciens en hôpital ou une prédominance de jeunes femmes dans le métier, rendent des situations telles que celle vécue en 2012 difficiles à prévoir.
«Pour nous [le nombre d’effectifs] est toujours précaire, car on a un milieu qui est jeune et on emploie beaucoup de jeunes femmes, donc avec les grossesses, on roule presque toujours à trois congés de maternité quand ça va bien, a-t-elle ajouté. La dernière année, on en a eu beaucoup plus et on n’a pas de pharmaciens qui sont disponibles pour faire des remplacements, donc c’était plus difficile.»
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