Alors que les résidents de Longueuil et des alentours ont été privés d'eau potable pendant plusieurs jours suite à un déversement de diesel, la question se pose de savoir si Laval est bien équipée pour faire face à une situation semblable.
Pour Denis Allard, surintendant Division eau potable au Service de l'environnement, on a toujours des leçons à tirer de ces situations malheureuses pour être le mieux préparé possible.
"On a un plan d'urgence à Laval, mais on est intéressé de savoir s'il a besoin d'être ajusté en fonction de l'expérience vécue à Longueuil", dit-il, précisant que l'incident de la Rive-Sud n'a pas encore été debriefé et que l'on ne sait encore ni comment ni pourquoi il s'est produit.
Gilles Benoît, directeur du Service de l'environnement, ajoute toutefois que, bien que la sécurité soit assurée en permanence, cet évènement apporte une attention particulière aux activités quotidiennes.
"Notre rôle est d'offrir de l'eau potable de qualité et on va se servir de tous les moyens pour mieux remplir notre mission", dit-il.
Un réseau redondant
Il y a deux sources d'eau à Laval : la rivière des Mille-Îles et la rivière des Prairies.
Ces deux sources sont exploitées par trois usines de traitement : celle de Chomedey alimente une moitié de l'île et celles de Sainte-Rose et Pont-Viau alimente l'autre.
M. Allard explique que le réseau est maillé, si bien qu'une usine peut être amenée à alimenter n'importe quelle partie de la Ville bien que dans les faits, elle alimente seulement un secteur.
Par exemple, lors de la tornade du 19 juillet 2013, l'usine de traitement de Sainte-Rose a manqué d'électricité mais les résidents du secteurs n'ont pas manqué d'eau.
"La présence de trois usines nous offre une redondance qui n'est pas à négliger", dit M. Allard.
Il ajoute que, dans une situation d'urgence, l'usine de Chomedey pourrait alimenter toute la Ville bien que ça ne soit pas son mode opératoire normal.
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.