Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

La parité menacée par l'austérité à Laval

durée 18h55
21 janvier 2015
1ici

commentaires

ici

likes

imprimante
Fanny Arnaud
email
Par Fanny Arnaud, Journaliste
Plus de besoins et moins de moyens.
 
C'est à cette équation que dit devoir faire face la la Table de concertation de Laval en condition féminine (TCLCF) qui lutte au quotidien pour l'égalité hommes-femmes.
 
"On recule de dix ans en matière de capacité d'action" regrette Marie-Eve Surprenant, coordonnatrice de la TCLCF.
 
La mission de ce groupe communautaire est de défendre les droits des femmes. 
 
Parmi ses membres, on trouve notamment le Centre de prévention et d'intervention pour les victimes d'agression sexuelle, le Centre des femmes de Laval, ou encore la Maison de Lina qui héberge les femmes victimes de violence conjugale et leurs enfants.
 
Une clientèle plus fragile
 
Mme Surprenant dit qu'au cours des derniers mois, les groupes membres de la TCLCF ont vu la situation de leur clientèle se détériorer.
 
Selon elle, les mesures d'austérité exacerbent les discriminations à l'égard des femmes.
 
"Les groupes doivent refuser des femmes car la clientèle a explosé et les ressources diminuent", dit-elle.
 
Par exemple, elle explique qu'à Laval les trois maisons d'hébergement pour les femmes victimes de violence doivent refuser près d'une personne sur deux. Quant au Centre de prévention et d'intervention pour les victimes d'agression sexuelle, il affiche une liste d'attente de huit mois.
 
"Ça donne une idée du nombre de femmes qu'on ne peut pas aider", dit-elle.
 
Des finances incertaines
 
Au 1er janvier dernier, la TCLCF a du se séparer de deux de ses quatres employées pour des raisons financières. Et, d'ici l'été prochain, il pourrait ne rester qu'une personne à temps partiel.
 
Mme Suprenant dit que la plupart de leurs ententes de financement se terminent le 31 mars  2015 et que rien ne laisse entendre qu'elles seront renouvelées.
 
"Ce qui nous inquiète est le silence du Gouvernement sur la volonté de maintenir un plan d'action pour l'égalité entre les sexes", dit-elle.
 
Elle ajoute que la majorité de leurs financements sont gérés par le Conseil régional des élus (CRÉ) qui pourrait être amené à disparaître.
 
Mme Surprenant dit être habituée à faire face à la précarité financière mais que si ce flou perdure, la TCLCF qui existe depuis plus de 25 ans pourrait mettre la clef sous la porte dans l'année qui vient.
 
"Nos membres sont inquiets, indignés et en colère face au Gouvernement et aux mesures d'austérité", dit-elle.
 
 
 

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié hier à 18h00

Le gouvernement suspend l'interdiction d'exporter des plastiques à usage unique

Le gouvernement fédéral suspend son projet d'interdiction de l'exportation de plastique à usage unique en raison des droits de douane et des problèmes liés à la chaîne d'approvisionnement qui «exercent une pression considérable sur l'économie nationale». Samedi, le gouvernement a lancé dans la Gazette du Canada une consultation de 70 jours sur la ...

Publié hier à 15h00

Saison de la grippe: des réticences persistent face à la vaccination, dit un sondage

Alors que la saison de la grippe bat son plein, un sondage réalisé par la division de la firme Léger consacrée à la recherche dans le domaine de la santé démontre que 28 % des Canadiens sont réticents à se faire vacciner contre l’influenza. Trois principales sources d’inquiétude ont été identifiées par les 300 professionnels de la santé consultés ...

Publié hier à 12h00

Quatre mois après l'interdiction des téléphones à l'école: l'impact «est majeur»

Quatre mois après l'entrée en vigueur de l'interdiction des téléphones portables dans les écoles primaires et secondaires du Québec, plusieurs directions scolaires constatent des effets positifs sur la vie sociale, le niveau d’activité physique des jeunes, mais aussi sur la réussite scolaire. C’est l’avant-dernier jour de classe avant les ...