Un réseau collégial "sous-financé" quand le gouvernement annonce des surplus
Les profs du cégep Montmorency se confrontent à leur direction pour plus de ressources
Par Salle des nouvelles
Alors que les négociations dans le secteur public débutent, les profs du collège Montmorency ont déposé une copie corrigée des demandes de la partie patronale à leur direction. Pour Yves Bégin, président du Syndicat des enseignantes et des enseignants du cégep montmorency (SEECM), il s’agit d’une action de mobilisation pour marquer le début de la négociation, afin de demander
« Nous avons déjà remis nos notes il y a quelques semaines à nos étudiantes et nos étudiants, mais nous tenions quand même à corriger une dernière copie : le document contenant les demandes de nos patrons. Il y a des problèmes urgents à régler dans le réseau collégial, mais le souhait de nos directions semble être plutôt d’accroître leur pouvoir de gestion. Les profs du cégep sont très déçus et leur ont décerné la note zéro » affirme-t-il.
Un réseau collégial "sous-financé" quand le gouvernement annonce des surplus
Le syndicat trouve curieux que les patrons ne proposent aucun ajout de ressources dans le réseau collégial, alors que le gouvernement affiche d’importants surplus budgétaires. « Notre réseau collégial est sous-financé depuis des années alors que notre tâche et les besoins des étudiantes et des étudiants augmentent. Nous avons dans cette négociation une occasion d’améliorer les conditions dans lesquelles nous donnons nos cours, ce qui aura un effet certain sur la réussite étudiante », assure le président du SEECM. Pour Yves Bégin, il est aussi urgent de régler la précarisation de la profession.
Le SEECM est représenté à la table de négociation par la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec, une organisation affiliée à la CSN. « Notre comité de négociation et de mobilisation ira défendre nos solutions et notre vision pour le réseau collégial. Au cours des prochaines semaines, nous expliquerons à la partie patronale de quelle manière il est possible d’améliorer nos conditions de travail et d’améliorer les conditions dans lesquelles les étudiantes et les étudiants reçoivent l’enseignement », conclut le président.
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