Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Sondage Léger

Les Canadiens tiennent plus à leur langue qu'à leurs autres identités

durée 09h30
11 août 2022
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par La Presse Canadienne

Un nouveau sondage révèle que plus de Canadiens déclarent un fort attachement à leur langue principale qu'à tout autre marqueur d'identité, y compris le pays en tant que tel.

L'enquête menée par la firme Léger pour l'Association d'études canadiennes précise que 88 % des répondants ont déclaré un fort sentiment d'attachement à leur langue principale, tandis que 85 % ont révélé la même chose pour le Canada. La plus grande importance de la langue était particulièrement notable chez les francophones et les peuples autochtones.

Le fort attachement à la langue principale est plus important que ceux au groupe ethnique, à la région géographique, à l'identité raciale et à l'appartenance religieuse.

Le président de l'Association d'études canadiennes, Jack Jedwab, croit que les résultats de l'enquête mettent en évidence le rôle important que joue la langue dans l'identité des gens. À son avis, il ne faut pas minimiser l'importance de la langue étant donné ce qu’elle représente pour une communauté, parce qu’elle a la double fonction de faciliter la communication et d'être une expression de la culture. 

«Nous n'avons pas accordé historiquement suffisamment d'attention aux langues autochtones, dans lesquelles nous voyons maintenant notre gouvernement fédéral investir considérablement, en essayant d'aider à les maintenir et à les faire revivre», a observé M. Jedwab.

Parmi les Canadiens dont la langue principale est le français, 91 % ont déclaré un fort sentiment d'attachement à leur langue, comparativement à 67 % qui ont déclaré le même sentiment pour le Canada. Au Québec, plus de personnes ont déclaré un fort sentiment d'attachement à leur langue principale qu'à la province.

Seulement 37 % des Canadiens ont déclaré avoir un fort sentiment d'attachement à un groupe religieux.

Les résultats précèdent la publication de récentes données du recensement de Statistique Canada sur les langues au pays.

Jack Jedwab affirme que la publication du recensement sera particulièrement importante pour le Québec, où il y a une surveillance étroite de l'état de la langue française par rapport aux autres langues.

Le sondage Léger a également révélé que plus de la moitié des Québécois francophones disent connaître suffisamment bien l'anglais pour tenir une conversation. Cela contraste avec moins d'un répondant anglophone sur 10 dans toutes les provinces, sauf le Québec et le Nouveau-Brunswick, qui affirme pouvoir tenir une conversation en français.

Selon le dernier recensement, le bilinguisme anglais-français est passé de 17,5 % en 2011 à 17,9 % en 2016, atteignant le taux de bilinguisme le plus élevé de l'histoire du Canada. Plus de 60 % de cette croissance du bilinguisme est attribuable au Québec.

Le sondage en ligne a été mené auprès de 1764 Canadiens entre les 8 et 10 juillet. On ne peut lui attribuer une marge d'erreur.

Nojoud Al Mallees, La Presse Canadienne

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié à 15h00

La FPJQ part en croisade contre les faux médias sans journalistes propulsés par l'IA

La Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) lance une première salve contre les faux médias en ligne propulsés par l’intelligence artificielle (IA) dont le contenu n’est soumis à aucune règle déontologique ou éthique. «On a vu l'apparition de médias en ligne qui, essentiellement, ce qu'ils font, c'est qu'ils reprennent le ...

Publié à 12h00

Soins intensifs: la voix des proches est cruciale, montre une étude

Des patients hospitalisés aux soins intensifs ont connu un plus grand nombre de jours sans délire quand on leur a fait entendre un enregistrement de la voix de leurs proches, ont constaté des chercheurs américains. Plus précisément, il s'agissait de patients qui avaient besoin d'une ventilation mécanique et à qui on a fait entendre, une fois par ...

Publié hier à 15h00

GES: Atteindre la cible de 2030 coûterait 38 milliards $ au Québec

Réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) selon la cible prévue pour 2030 coûterait 38 milliards $ au Québec. C'est ce que conclut un document déposé jeudi par le ministre de l'Environnement, Bernard Drainville, pour fins de consultations. Le gouvernement doit en effet tenir des consultations à l'Assemblée nationale dans les ...