Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Santé

L'activité physique est bonne pour la cognition, dit une étude

durée 09h00
21 avril 2023
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par La Presse Canadienne

Les effets bénéfiques de l’activité physique modérée sur la cognition sont supérieurs à ceux de l’activité physique intense, ont constaté des chercheurs de l’Université d’Ottawa.

Cette étude serait aussi la première à démontrer par l’approche génétique les effets de l’activité physique sur la santé cognitive.

Le professeur Matthieu P. Boisgontier et ses collègues ont mesuré que les bienfaits cognitifs de l’activité physique modérée étaient de 50 % supérieurs à ceux de l’activité physique soutenue.

«On a montré qu’il y avait une relation entre l’activité physique d’intensité modérée et d’intensité plus élevée, qui allait expliquer le niveau de cognition, le niveau de capacité cognitive à réfléchir, et ça, quel que soit l’âge, a dit M. Boisgontier, qui est professeur agrégé de sciences de la réadaptation à la Faculté des sciences de la santé de l’Université d’Ottawa et chercheur principal à l’Institut de recherche Bruyère.

«On avait une population de 8 à 96 ans, et quel que soit le sexe aussi, qu’on soit un homme ou une femme, ça marche.»

Les chercheurs ont utilisé une technique appelée « randomisation mendélienne à facteurs de confusion génétiques latents » qui analyse les infimes différences génétiques qui existent entre les individus.

Ces différences, a dit le professeur Boisgontier, peuvent entre autres expliquer pourquoi certains sont plus portés que d’autres à faire de l’activité physique, en compagnie de facteurs comme l’environnement, l’éducation et le statut socio-économique.

Les résultats soulignent à nouveau que l’exercice, peu importe son intensité, a un effet positif sur la santé cérébrale et sur différents facteurs comme la mémoire, la capacité à résoudre des problèmes et à se concentrer, et le temps de réaction, ont indiqué les chercheurs par voie de communiqué.

Ces résultats, ont dit les chercheurs, rejoignent ceux d’études antérieures qui avaient démontré l’effet de l’exercice sur la libération d’une protéine, la BDNF, qui favorise la création de nouveaux neurones, de nouvelles connexions entre ces neurones et de nouveaux vaisseaux sanguins qui alimentent ces neurones. 

Cet effet expliquerait les mécanismes qui sont à la base des bienfaits de l’activité physique sur les fonctions cognitives.

Jamais trop tard

Toute séance d’activité physique stimule la production de la protéine BDNF dans le cerveau, a dit M. Boisgontier, et les données rappellent donc qu’il n’est jamais trop tard pour s’activer physiquement et en retirer des bienfaits.

«On comprend bien que, quel que soit le moment où on commence dans la vie, on va avoir les bénéfices parce que même si moi j’ai fait (de l’exercice) toute ma vie et que vous commencez maintenant, la libération de ces protéines va être la même chez vous que chez moi, a-t-il expliqué. Donc c’est vraiment quelque chose, de mon point de vue, qui est assez fort et qui montre que, quel que soit le moment où vous commencez, cela a des effets bénéfiques sur la cognition.»

Les résultats de l’étude ont aussi démontré que l’effet bénéfique de l’activité physique modérée sur la cognition est 1,5 fois supérieur à celui de l’activité physique intense, poursuit M. Boisgontier, ce qui est cohérent avec ce que l’on retrouvait déjà dans la littérature scientifique.

L’aspect psychologique de l’activité physique entre possiblement en jeu, a-t-il expliqué: une activité intense demandera nécessairement plus d’efforts et pourra même être plus souffrante, ce qui réduira le plaisir qu’en retirent certains et pourra miner leur motivation à répéter l’expérience. 

«Il faut continuer à transmettre ce message de santé publique que l’activité physique, c’est bon pour la santé physique, mais aussi pour la santé mentale et pour la cognition tout au cours de la vie», a conclu M. Boisgontier.

Quelque 350 000 personnes ont participé à ce projet, qui a fait l’objet d’une collaboration internationale entre le Canada; les universités suisses de Genève, de Lausanne et de Fribourg; les universités américaines de l’Arizona et de la Californie du Sud; et l’Hôpital général du Massachusetts.

Les conclusions de cette étude ont été publiées par la très influente revue scientifique Nature.

Jean-Benoit Legault, La Presse Canadienne

commentairesCommentaires

0

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Plus de 80 % des optométristes se retireront de la RAMQ dès le 22 novembre

La majorité des optométristes du Québec se retireront de la Régie de l'assurance maladie du Québec (RAMQ) à compter du 22 novembre, ce qui fait en sorte que les patients couverts par le régime public devront payer pour obtenir les services. L'Association des optométristes du Québec (AOQ) a annoncé mercredi matin que 85 % de ses membres ont décidé ...

La Banque du Canada abaisse son taux directeur à 3,75%

La Banque du Canada a annoncé ce matin qu'elle abaisse le taux directeur de 50 points de base, pour le faire passer à 3¾ %. Il s'agit d'une quatrième diminution consécutive depuis le début de l'année. La banque centrale continue de s’attendre à ce que l’économie mondiale progresse à un rythme d’environ 3 % au cours des deux prochaines ...

Don d'organes: la Commission n'y va pas d'une recommandation du consentement présumé

La Commission de la santé et des services sociaux portant sur les moyens facilitant le don d'organes ou de tissus ne fait pas de recommandation en faveur du consentement présumé, proposant plutôt que la Commission se réunisse à nouveau pour étudier la possibilité de le mettre en place. Le consentement présumé consiste à donner le statut de ...