Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

77 % des Canadiens interrogés appuient la politique actuelle d'aide médicale à mourir au Canada

Les Canadiens sont très partagés sur l'aide médicale à mourir pour la maladie mentale

durée 15h00
14 février 2024
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par La Presse Canadienne

Moins de la moitié des Canadiens estiment que l'aide médicale à mourir devrait être offerte aux personnes dont le seul problème médical est une maladie mentale, suggère un nouveau sondage publié mercredi.

À l’heure actuelle, les personnes qui sont «affectées de problèmes de santé graves et irrémédiables leur causant des souffrances persistantes et intolérables» peuvent demander à mettre fin à leurs jours avec l’aide d’un professionnel de la santé.

Les personnes souffrant d'une maladie mentale chronique et incurable devaient pouvoir le faire à compter du 17 mars prochain, mais le ministre de la Santé, Mark Holland, a déposé un projet de loi plus tôt ce mois-ci qui reporterait leur admissibilité de trois ans supplémentaires.

Alors que 77 % des Canadiens interrogés par la firme de sondage Léger appuient la politique actuelle d'aide médicale à mourir au Canada, seulement 42 % seraient d'accord avec l'élargissement de l'admissibilité aux personnes qui souffrent de problèmes de santé mentale incurables.

Le reste des personnes interrogées se répartissent entre ceux qui s'opposent à cet élargissement, à 28 %, et ceux qui disent ne pas savoir, à 30 %. 

Le soutien à l'élargissement semble le plus fort au Québec, où 49 % des personnes interrogées ont déclaré que les patients souffrant de maladies mentales avaient le même droit à l'aide médicale à mourir que les personnes souffrant de maladies physiques graves. Ce sont les Albertains qui semblent plus farouchement opposés: 26 % se disent totalement opposés à cet élargissement.

Le mois dernier, toutes les provinces et tous les territoires ont demandé au ministre fédéral de la Santé de retarder l’élargissement de la politique aux patients atteints de maladies mentales, parce qu’ils n’étaient pas prêts à l'offrir ou qu'ils refusaient d’aller de l’avant.

Cette pause donnerait aux provinces plus de temps pour se préparer et aux Canadiens le temps d'avoir une «conversation plus approfondie» sur ce programme, a déclaré le ministre Holland.

Interrogés sur ce report de trois ans, 47 % des répondants au sondage Léger affirment que le gouvernement devrait prendre le temps nécessaire pour s'assurer que les choses sont bien faites. Seuls 17 % déclarent qu’ils s’opposent catégoriquement aux changements proposés — et que, par conséquent, ils s'accommodent très bien de tout report. 

Les 37 % restants ont déclaré que le gouvernement ne devrait pas tarder du tout, puisque les Canadiens atteints d'une maladie mentale incurable ont le même droit à l'aide médicale à mourir que les Canadiens déjà admissibles.

Le projet de loi visant à retarder l’élargissement de l’aide médicale à mourir, déposé le 1er février, est toujours devant la Chambre des communes.

Le sondage de la firme Léger, réalisé pour La Presse Canadienne, a interrogé 1579 adultes canadiens la semaine dernière sur cette politique controversée. Les experts en recherche et en méthodologie estiment qu'il est impossible d'attribuer une marge d'erreur à un sondage réalisé en ligne, puisque la méthode d'échantillonnage est non probabiliste.

____

NOTE DE LA RÉDACTION — Si vous songez au suicide ou si vous vous inquiétez pour un proche, un soutien est disponible 24 heures sur 24, sept jours sur sept. Les résidants du Québec peuvent rejoindre le Centre de prévention du suicide au 1-866-APPELLE (1-866-277-3553).

Ailleurs au Canada, on peut obtenir un soutien en tout temps en envoyant un texto au 988, la ligne d'assistance nationale pour la prévention du suicide.

Laura Osman, La Presse Canadienne

commentairesCommentaires

0

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié hier à 18h00

Les programmes d'externat en soins infirmiers amputés par les coupes en santé

Les programmes d'externat pour les étudiantes en soins infirmiers, qui permettent aux futures infirmières de pratiquer certaines activités, sont amputés par les compressions dans le réseau de la santé. La FIQ et l'OIIQ demandent au gouvernement Legault de donner une directive claire pour rétablir rapidement l'accès aux externats partout en ...

Publié hier à 16h15

Une étude rappelle les bienfaits de l'activité physique dans un contexte de cancer

Une activité physique d'intensité modérée réduit de près de moitié le sentiment de fatigue associé au cancer et de deux à cinq fois le risque de dépression, montre une étude dont les résultats ont été dévoilés lors du congrès annuel 2025 de l'American Association for Cancer Research. Ces données s'inscrivent dans la foulée des études qui ...

Publié hier à 14h00

La Journée nationale des patriotes représente bien plus qu'un devoir de mémoire

Depuis 2002, les Québécois ne soulignent plus la fête de la Reine ou celle de Dollard, mais plutôt la Journée nationale des patriotes. Ainsi en a décidé le gouvernement péquiste de Bernard Landry. Ce jour férié, célébré le lundi précédant le 25 mai, s’inscrit de plus en plus dans les mœurs, mais «le ciment n'est pas encore pris», estime Frédéric ...