Qui garde la maison après un divorce ?

Par Texte commandité
Lorsqu’un couple marié divorce, l’un des aspects les plus complexes à gérer concerne le partage des biens, notamment la résidence familiale. Au Québec, cette question est encadrée par le Code civil, qui établit des règles précises en matière de patrimoine familial. Mais qui garde réellement la maison après un divorce ? Plusieurs facteurs juridiques et pratiques influencent la réponse à cette question.
Le partage de la maison lors d’un divorce
Au Québec, la maison est généralement incluse dans le patrimoine familial, un régime de partage obligatoire pour les couples mariés. Ce patrimoine comprend notamment les résidences de la famille, les meubles qui les garnissent, les véhicules utilisés pour les déplacements familiaux, et les droits accumulés dans certains régimes de retraite. La loi prévoit que, lors d’un divorce, la valeur nette des biens du patrimoine familial doit être partagée également entre les deux époux, peu importe à quel nom les biens sont enregistrés. Cela signifie que même si un seul des conjoints est propriétaire de la maison sur papier, l’autre a droit à 50 % de sa valeur nette (valeur marchande moins dettes s’y rattachant) au moment de la séparation.
Toutefois, il est important de faire la distinction entre la valeur de la maison et le droit de l’habiter ou de la conserver. Lors de la séparation d’un couple marié, les conjoints doivent déterminer qui conservera la maison et comment la valeur de la maison sera partagée. Dans bien des cas, la maison est vendue, et les ex-conjoints se partagent les profits. Cependant, si l’un des deux souhaite la garder, il devra généralement verser à l’autre sa part de la valeur nette, à moins que des circonstances exceptionnelles justifient un autre arrangement.
Lorsque les deux parties s’entendent à l’amiable, elles peuvent décider ensemble qui gardera la maison, selon leurs préférences et leur capacité financière. Cet accord peut être consigné dans une entente de divorce ou homologué par le tribunal. Mais si aucun consensus n’est possible, c’est le tribunal qui tranchera. Le juge examinera plusieurs facteurs pour rendre sa décision, notamment :
- Le meilleur intérêt des enfants, si le couple en a.
- Les capacités financières de chaque partie à reprendre ou conserver la maison.
- La situation personnelle et professionnelle de chacun.
- La possibilité qu’un des conjoints demeure dans la maison temporairement.
La question de la garde des enfants influence souvent le droit de rester dans la maison. Dans plusieurs cas, le tribunal peut accorder à celui qui a la garde principale des enfants le droit de demeurer dans la résidence familiale afin d’assurer une certaine stabilité. Cependant, cette autorisation d’occuper la maison peut être temporaire. Ainsi, même si un des conjoints conserve l’usage de la maison, l’autre peut avoir droit à une compensation financière. Il peut également arriver que les deux ex-conjoints décident de conserver la maison en copropriété pour une période déterminée, par exemple jusqu’à ce que les enfants soient plus âgés. Cette solution demande une entente claire sur le partage des frais, l’entretien, l’éventuelle revente et la répartition des profits.
Qui conserve la résidence familiale lors d’un divorce ?
La question de savoir qui garde la maison après un divorce dépend de nombreux facteurs comme la valeur nette du bien, la présence d’enfants, la volonté des parties et leur capacité à s’entendre ou non. Dans tous les cas, il est recommandé de consulter un avocat spécialisé en droit de la famille pour bien comprendre ses droits et obligations. Une entente équitable et bien encadrée permet souvent d’éviter des conflits longs et coûteux.