Michel Hogue exploite la vraie dureté du mental

Par Claude-André Mayrand
Depuis quelques années, une nouvelle tendance est observée dans les milieux sportifs amateurs et professionnels : la préparation mentale. Le Lavallois Michel Hogue s’y consacre depuis cinq ans et a conseillé plus d’une cinquantaine d’athlètes.
Le triathlète Francis Lefebvre, les taekwondoïstes Catherine Poirier et Gizem Camkiran et la nageuse Sarah Dafayette-Foucault sont au nombre des athlètes lavallois à qui Michel Hogue offre ses conseils de préparateur mental.
«L’objectif est d’aligner le potentiel et la performance, explique M. Hogue en entrevue. Dans la préparation mentale, on vient supporter le développement de l’athlète et tout ce qui cause un blocage dans la gestion du stress. On veut éliminer le chokage (sic) en compétition et soutenir la motivation de l’athlète à l’entraînement.»
Selon Michel Hogue, c’est la pression qui demeure la problématique la plus fréquente, avant les doutes et la motivation.
«Quand le jeune s’entraîne, c’est simple, il n’y a pas de foule, pas de résultats. Quand arrive la compétition, il y a les juges, les arbitres, les compétiteurs et les parents. Tant d’éléments qui ne sont pas à l’entraînement.»
La progression avant le résultat
Le préparateur mental, qui a lancé sa propre entreprise, CMP (Coaching mental performance), va chercher sa satisfaction dans la progression des athlètes qu’il encadre, et non pas dans leurs résultats.
Selon lui, le conseil qu’il répète le plus souvent est de rester dans le moment présent.
«Les athlètes pensent trop à ce qui s’est passé avant ou ce qui s’en vient. Je leur répète que la prochaine seconde est la plus importante dans leur compétition», explique le Lavallois.
Une partie d’une équipe
La préparation mentale est une tangente récente qui est apparue à la fin des années 2000, selon Michel Hogue.
«C’est entré dans le milieu olympique et il y a eu un effet domino ensuite, illustre-t-il. J’ai remarqué un boum suite aux Jeux olympiques de Vancouver et dans les milieux sportifs. On a commencé à en parler davantage.»
Maintenant, les athlètes d’élite sont encadrés comme ils ne l’ont jamais été, avec les entraîneurs, les nutritionnistes, les massothérapeutes et les préparateurs mentaux.
«On veut les aider à trouver des façons de rester concentrés et de se concentrer sur les bonnes choses. Je crois qu’on peut très bien réussir sans tout ce soutien, mais si on veut ressortir du lot et atteindre les prochains niveaux, je pense que ça prend ces expertises dans l’entourage d’un athlète d’élite», conclut le fondateur de CMP.
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