Marilyse Dubois : de néophyte à élite en deux ans

Par Claude-André Mayrand
La plupart du temps, plusieurs années d’efforts sont nécessaires pour devenir un athlète de niveau élite. Pour la rameuse Marilyse Dubois, seuls quelques mois ont suffi pour la propulser dans les hautes sphères de l’aviron.
Âgée de 19 ans, la Lavalloise pratique son sport depuis maintenant deux ans et demi. Avant de finalement se décider à s’y adonner, le sport lui faisait de l’œil depuis longtemps.
«Mes amies du secondaire en faisaient et quand elles m’en parlaient, ça ne m’attirait pas du tout. Elles mettaient beaucoup de temps là-dedans et je ne me voyais pas en faire.»
Rendue en cinquième secondaire et après s’en être fait parler pendant cinq ans, Marilyse décide finalement d’essayer l’aviron. Bien qu’elle y soit allée à contrecœur, le déclic s’est fait.
«J’avais envie de m’entraîner et j’aimais la façon de faire, confie l’athlète de Fabreville. Je me débrouillais bien dès le début et c’est facile d’aimer un sport quand on a du succès.»
Peur de couler
La rameuse de 19 ans rigole bien lorsqu’elle raconte ses premières impressions avant de tester le sport dans l’eau.
«J’avais la certitude que le bateau allait couler, explique en riant celle qui a vite constaté que l’embarcation était plus solide qu’il n’en a l’air. Quand je voyais le bateau, qui est très mince et près de l’eau, je me disais que j’étais trop lourde, que j’allais faire couler le bateau.»
Après ses premiers coups de pagaie, Marilyse est partie faire un camp d’immersion anglaise à Victoria, où elle ramait trois fois par semaine. Elle a commencé les compétitions à l’automne 2012, quelques mois après ses débuts.
Un peu moins d’un an plus tard, elle a remporté la médaille de bronze en huit lors des Jeux du Canada, disputés à Sherbrooke en août 2013.
«Je prends beaucoup d’expérience très rapidement, confie celle qui s’entraîne au Club d’aviron de Boucherville. J’ai encore des croutes à manger techniquement, mais je m’adapte rapidement et je suis déterminée. Je ne suis pas une fille patiente de nature, mais pour l’aviron, je suis prête à prendre le temps de m’appliquer sur ma technique pour m’améliorer.»
Direction : London, Ontario
Marilyse est de passage à la maison après une compétition disputée en Ontario où elle a fini au deuxième rang en quad et au quatrième rang en skiff (solo). Elle se préparait pour les Championnats canadiens, qui avaient lieu à Ste. Catherines, en Ontario, dans la semaine du 3 août.
Après les nationaux et des vacances familiales, elle a pris la route de London, en Ontario, pour y étudier la psychologie à l’Université Western Ontario, tout en étant membre de l’équipe d’aviron de l’institution, les Mustangs.
Celle qui s’entraîne six jours par semaine, matin et soir, au club de Boucherville et dans un gymnase de Laval, bénéficie du support du programme Excellence Sports Laval (ESL) via la clinique Formavie.
«Mon coach d’aviron est un kinésiologue, mais il a beaucoup d’athlètes à superviser et c’est moins personnalisé. À Formavie, je travaille mes faiblesses et je deviens plus complète», conclut celle qui profite aussi des services d’un massothérapeute grâce à ESL.
Excellence Sports Laval
Le projet Excellence Sports Laval a démarré ses activités en 2012. Ayant pour objectif de supporter les athlètes lavallois, il vise à offrir différents services à ces derniers. L’édition 2013-2014 d’Excellence Sports Laval compte maintenant quatre groupes d’entraînement regroupant plus de 30 athlètes et six athlètes individuels. Excellence Sports Laval est supporté financièrement par Sports Laval et la Ville de Laval.
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