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Chomedey: la caserne la plus achalandée du Québec

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16 juillet 2014
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Par Claude-André Mayrand
LAVAL - 

Début d’après-midi, le 8 juillet. Les pompiers de la caserne no 2 de Chomedey surveillent l’arrivée d’un orage via les données météorologiques. «Un orage, ça emmène toujours des appels», confie l’un d’eux.

C’est une journée anormalement tranquille pour la caserne voisine de l’Hôtel de ville. Avec ses quelque 2 800 appels par année, la caserne figure parmi les dix plus achalandées au Canada. Le jour de notre visite, une seule sortie avait été nécessaire, pour une alarme de feu déclenchée dans une fruiterie du quartier Laval-des-Rapides. La veille, pas moins de huit interventions avaient été effectuées.


À lire également:

-Des interventions qui marquent

-Une nouvelle caserne très attendue


«J’ai déjà été témoin de journées de 26 sorties, confie le lieutenant Éric Robichaud, celui qui compte le plus d’ancienneté à la caserne no 2, 18 ans. En moyenne, je dirais que c’est entre huit et dix sorties par jour.»

L’été, c’est un peu plus tranquille, selon les pompiers, mais quand il y a un feu à combattre, la chaleur le rend plus difficile à éteindre.

«On voit l’effet des changements climatiques dans notre nombre d’appels. La chaleur ou le froid extrême font partie des éléments qui jouent sur le nombre de pompiers en service», ajoute Daniel Beaupré, chef aux opérations au Service de sécurité incendie.

Un environnement stimulant

Patrice Martel est à la caserne no 2 depuis 14 ans. Auparavant, l’expérimenté pompier était à celle d’Auteuil. À cette époque, cette caserne recevait environ 500 appels par année et il voit la différence avec celle de Chomedey, qui dessert deux stations de métro et le secteur le plus peuplé de l’île Jésus.

«Au quotidien, c’est plus dur physiquement quand le volume d’appels est élevé, mais c’est aussi plus agréable», confie-t-il.

«C’est plus stimulant et les automatismes se développent plus rapidement, ajoute son collègue Michel Soulières. Ça nous permet d’être toujours à jour dans nos techniques en remettant souvent en pratique nos connaissances.»

Aux dires du lieutenant Éric Robichaud, les postes à la caserne no 2 sont convoités.

«Les gars qui sont ici en général sont ceux qui ont le plus d’ancienneté au service.»

Un mythe qui s’éteint à petit feu

Le quotidien se déroule rapidement à la caserne de Chomedey, et les heures n’ont pas le temps d’être longues.

L’équipe, qui compte toujours un minimum de deux officiers et six pompiers en service, a toujours quelque chose à faire.

«Ç’a beaucoup évolué depuis mes débuts ici, explique le pompier le plus ancien de la «deux», Éric Robichaud. On a un peu plus d’appels, beaucoup de décarcération, plus de bâtiments à grande hauteur et davantage de prévention.»

Au quotidien, les tâches des pompiers sont variées. Tôt le matin, ils procèdent aux vérifications journalières des véhicules, équipements et appareils respiratoires. Après le déjeuner, c’est la période des inventaires, en début de semaine.

Au cours de l’été, les pompiers de la caserne font du porte-à-porte dans le secteur pour faire de la prévention.

La révision des plans d’interventions est aussi au menu de la semaine. Et lorsqu’ils ont vraiment des temps libres, les pompiers s’exercent.

Le mythe des parties de cartes entre pompiers en attendant les appels s’éteint petit à petit.

«Le jour, c’est de plus en plus rare, affirme le chef aux opérations, Daniel Beaupré, qui précise que les activités sociales à la caserne sont tout de même toujours présentes et qu’elles ont leur place. Il y a tout le temps de la formation, de la prévention et de la validation de plan à faire.»

Prêts à être premiers répondants

Interrogés à savoir ce qu’ils pensaient de l’idée de demander aux pompiers de Laval d’être les acteurs d’un service de premiers répondants sur l’île Jésus, les membres de la caserne de Chomedey affirment être prêts à relever le défi, à condition que le cadre soit bien établi.

«Dans notre schéma de couverture de risques, il y a l’exigence d’avoir 10 pompiers en 10 minutes sur les lieux d’un appel d’urgence, explique Pascal Tremblay. Il n’y a pas assez de caserne pour couvrir le 10 en 10 si on est sur un appel médical.»

Le chef Daniel Beaupré croit qu’il faudrait augmenter le personnel au sein du service.

«Ça engendrerait une augmentation d’appels et ça s’intègrerait à notre quotidien, mais on fait déjà des interventions de premiers répondants sur nos appels, alors on est prêts pour ça», conclut-il.

Casernes les plus achalandées au Canada

1-Winnipeg, MB, Caserne no 1, 21 205 sorties pour 9 véhicules

2-Toronto, ON, Caserne no 332, 14 590 sorties pour 6 véhicules

3-Calgary, AB, Caserne no 2, 10 138 sorties pour 5 véhicules

4-Laval, QC, Caserne no 2, 7 238 sorties pour 3 véhicules

5-Edmonton, AB, Caserne no 1, 6 647 sorties pour 2 véhicules

Chiffres pour l’année 2009

Source : Firehouse Magazine, 2010

 

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