Le monde du cinéma s’ouvre aux triplets Abi-Saad

Par Christopher Nardi
Passionnés de cinéma et de musique, le talent cinématographique des triplets lavallois Abi-Saad a été mis en évidence lorsque leur premier court-métrage a raflé six des 10 prix du festival de courts-métrages Festifilm.
Poussés par des cours de cinéma parascolaires gratuits offerts par la Commission scolaire de Laval, Maroun, Josée et Charbel Abi-Saad, âgés de 17 ans, ont décidé, pour la fin de leur secondaire en juin dernier, de réaliser deux films pour leurs projets personnels obligatoires.
Charbel s’est donc attaqué à un documentaire d’envergure sur le cancer, tandis que Josée et Maroun ont réalisé un court-métrage décortiquant rapidement le mensonge chez l’homme.
Luctum et Festifilm
Voulant profiter pleinement de leur cour de cinéma, les trois réalisateurs en herbe ont simultanément composé et filmé un troisième court-métrage, Luctum. Contre toute attente, ce projet est devenu leur réalisation la plus décorée et réussie.
«En deux semaines, nous avons fait, à trois, le scénario au complet de Luctum, a expliqué Charbel. C’était un film réalisé entre deux examens. Au début, on n’avait pas de scénario précis, mais en deux heures, nous avons réussi à former une histoire.»
Luctum, qui signifie deuil en latin, est un projet qui comportait une lourde signification personnelle pour les trois Lavallois. En effet, prévoyant rédiger une comédie, les triplets ont décidé de changer subitement le thème du film à la suite du décès de leur grand-père.
«Lorsque nous avons vécu le décès de notre grand-père, nous avons transformé ce que nous avions déjà filmé en film plus sombre, afin de décrire le deuil, a expliqué Charbel. Donc, le thème a passé d’un extrême à l’autre.»
En remettant leur projet à la fin de l’année, les Abi-Saad étaient inscrits par défaut à Festifilm, un des plus grands concours de courts-métrages au niveau secondaire. Mais sachant qu’ils avaient complété leur film à la hâte, ils ne s’attendaient à rien lors de la remise de prix.
«On ne s’attendait vraiment à rien parce qu’on a fait le film entre deux projets et, initialement, l’histoire ne tenait pas debout, a raconté Maroun. Mais là, nous avons gagné la finale locale et, ensuite, lors de la finale québécoise, on a gagné six des 10 prix disponibles, dont celui pour la meilleure réalisation. C’était incroyable!»
Long-métrage en vue
Voulant bâtir sur le succès de leur premier projet personnel, les membres de 3plets Production, la marque de production que les trois Lavallois ont formée, comptent maintenant réaliser un long-métrage de 120 minutes.
Pour ce faire, ils espèrent s’entourer d’amateurs qui désirent acquérir de l’expérience en réalisation afin de faire carrière en cinéma.
«On veut trouver des gens qui ont besoin d’expérience pour qu’on puisse tous s’entraider, grimper ensemble dans le monde du cinéma, explique Charbel. On n’a pas encore terminé le scénario, mais c’est un projet qui nous passionne beaucoup!»
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