La question de la semaine: le communautaire

Par Claude-André Mayrand
À l’occasion de la campagne électorale municipale, L’Écho de Laval s’est entretenu avec chacun des candidats à la mairie pour en apprendre davantage sur leur vision de la Ville. Un nouveau thème sera mis en évidence à chaque semaine jusqu’au vote du 3 novembre. Ce samedi, le cinquième thème de notre série de neuf : le communautaire.
Rareté, insalubrité, abandon, les logements sociaux de Laval sont en piteux état et les prix des coopératives sont passablement élevés. Comment comptez-vous régler le problème du logement social à Laval?
Jean-Claude Gobé, Action Laval
C’est un dossier qui relève aussi du gouvernement du Québec par les subventions au logement social. Nous avons besoin de rénover et restaurer le parc de logements sociaux. Il faudrait faire l’état des lieux avec les services responsables, examiner tout ça et intervenir rapidement, avec l’aide des deux autres paliers de gouvernement. Pour la salubrité, nous pouvons bien demander la présence d’inspecteurs, mais si des changements importants sont nécessaires, ça prend l’implication de tous les élus et je suis disposé à collaborer avec tout le monde pour régler ce problème.
Marc-Aurèle Racicot, candidat indépendant
C’est principalement un manque d’argent et de volonté politique. Je crois qu’il faut faire appel à la participation des gouvernements de paliers supérieurs et aussi demander la collaboration des citoyens corporatifs. Lors d’un nouveau développement à Laval, il faudrait prévoir un certain pourcentage des logements ou des recettes du développement pour le logement social. Les droits de mutation (taxe de bienvenue) pourraient aussi servir à cet effet. Avant de se payer du luxe et de partir dans de grands projets moins essentiels, on devrait s’assurer, comme Ville, que tous les citoyens aient un logement salubre.
Hélène Goupil Nantel, candidate indépendante
À chacun de nettoyer l’intérieur de sa maison ou logement, sauf s’il y a un concierge dans l’établissement. La malpropreté passe par soi-même, il faut se ramasser. Il faut se référer aux règlements de la régie du logement si nous ne sommes pas certains. Si les locataires ignorent quoi faire, ils doivent demander conseil à la régie et c’est du ressort du provincial de fournir des logements sociaux aux citoyens.
Robert Bordeleau, Parti au Service du Citoyen
Nous voulons créer le fonds du logement social et abordable par le biais d’une obligation faite aux promoteurs d’intégrer à leurs projets au moins 15 % de logements sociaux et abordables. Les promoteurs qui préfèrent se soustraire à cette obligation devront verser au fonds une somme de 25 000 $ par logement social et abordable manquant. Pour maintenir l’état et la valeur de ce parc immobilier, nous établirons une nouvelle politique de logement social et mettrons en place un nouveau code du logement.
Marc Demers, Mouvement lavallois
Le provincial est très impliqué et nous voudrions demander au fédéral de contribuer également. Nous sommes conscients du manque de logements et de la qualité piètre des logements disponibles. Nous voulons faire preuve de leadership auprès de l’ensemble des intervenants pour trouver des solutions. Il faudrait réexaminer la règlementation des règles d’urbanisme pour voir si nous pouvons inclure un incitatif pour que les promoteurs incluent des loyers à prix modiques dans les nouveaux projets. Nous ne voulons pas imposer mais bien encourager. Aussi, nous voulons éviter les ghettos et rendre les budgets disponibles pour attaquer ce dossier de façon frontale.
Jacques Foucher, candidat indépendant
Une part plus importante du budget de Laval devrait être consacrée au logement social. C’est une question de solidarité. Les partenariats dans ce domaine sont possibles, tant avec la Communauté métropolitaine de Montréal qu’avec les autres paliers de gouvernement. La Ville doit plonger dans ce dossier. Aussi, il faudra faire disparaitre les règles discriminatoires et partisanes de nomination au conseil d’administration des établissements et organismes dans ce domaine. Cela permettra une démocratisation de la gestion des organismes concernés et le jaillissement d’idées nouvelles et d’énergie dans ce secteur.
Claire Le Bel, Option Laval
Il faut s’engager à construire au moins une centaine de nouveaux logements sociaux à Laval. Il faut que ce soit davantage qu’une promesse dans les cartons et nous nous engageons à la réaliser. Il y aura des subventions et des contributions financières pour ces projets. Nous voulons aussi obtenir un statut de ville mandataire au niveau du logement social, qui nous permet de garder en banque les unités de logement qu’on risque de perdre quand le développement ne se fait pas.
Guy Landry, Nouveau parti des Lavallois
Les installations existantes ont été laissées à l’abandon par l’administration précédente à un point tel qu’à plusieurs endroits, nous devrons démolir et rebâtir à nouveau. Pour ce faire, nous allons mettre en place un partenariat de développement social avec plusieurs organismes afin de planifier et de combler les besoins. Que ce soit pour rénover les logements existants ou pour en bâtir de nouveaux, nous allons nous pencher sur une solution économique, coopérative et innovatrice.
___________
Quels sont les engagements environnementaux des candidats à la mairie? La réponse mercredi dans votre édition papier du 16 octobre de L’Écho de Laval
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.