Des partisans d’Action Laval réclament plus de transparence
Des contributeurs et partisans du parti Action Laval (AL) exigent de la direction de la formation politique la tenue d’une assemblée générale dans les plus brefs délais et la mise en place d’une structure organisationnelle dont les membres auront été choisis démocratiquement.
«On réclame plus de transparence et de démocratie pour tout l’argent qu’on a amassé et les efforts investis dans le parti. On n’est pas content. Jean-Claude Gobé doit arrêter de se défiler et les élus Revelakis et Trottier doivent assumer leur rôle au sein du parti et forcer le chef à convoquer une assemblée générale», a indiqué Emilio Migliozzi l’un des plaignants et porte-parole des membres font cette revendication.
Parmi les gens à l’origine de cette contestation on trouve, aussi, le nom de Achille Archie Cifelli candidat du parti dans Val-des-Arbres au scrutin de novembre 2013.
Cette sortie publique de certains proches d’AL, une demi-douzaine selon nos informations, n’était pas prévue à l’origine. Les révélations des derniers jours de L’Écho de Laval concernant les vérifications de l’Unité permanente anticorruption (UPAC) sur l’embauche d’une stratège libérale à titre de conseillère spéciale par le cabinet de l’opposition officielle est la goutte qui a fait déborder le vase, selon le porte-parole des plaignants.
«Cela donne une très mauvaise image au parti. C’est malaisant de savoir que la police enquête et que personne n’ait été informé de la chose. Écoutez AL a un budget annuel de plus de 650,000$. Cette somme ne fait l’objet d’aucun contrôle interne quant à la manière qu’on en dispose. Ce manque de contrôle mène à des questionnements relativement aux pratiques internes.»
Réactions
Le chef d’AL, Jean-Claude Gobé, a été surpris de la démarche de son ancien candidat et ex-employé au cabinet de l’opposition.
«Je ne comprends pas l’intérêt de M. Migliozzi. Ça ressemble étrangement à son départ du Mouvement lavallois alors qu’il avait également dénigré le parti», a-t-il confié à L’Écho.
Jean-Claude Gobé précise d’abord que tous les candidats qui s’étaient engagés financièrement auprès de la formation ont été remboursés à «100 %» même s’ils n’avaient pas récolté 15 % des suffrages «comme ce fut le cas pour M. Migliozzi», a-t-il souligné.
Sur les accusations de déni de démocratie et de transparence formulées par les plaignants, le dirigeant d’AL les rejettent du revers de la main.
«Nous sommes conformes aux exigences du Directeur général des élections du Québec (DGEQ). Nous avons un chef, trois administrateurs, un agent, un représentant et un vérificateur. Tous des membres fondateurs du parti (à l’exception du vérificateur provenant de l’externe).»
Questionné sur le nombre de membres que compte le parti. Le chef Gobé a parlé de plus ou moins 200 actuellement. Une liste complète a été demandée ce qui a été refusé à L’Écho de Laval. Le politicien mentionne qu’il s’agit d’un document «confidentiel».
Assemblée générale pour bientôt
Quant à ceux qui réclament la tenue d’une assemblée générale dans les plus brefs délais, le chef d’AL affirme que cet exercice aura lieu cette année sans préciser de moment ou de date.
«Nous sommes un jeune parti. On devait, d’abord, finaliser les rapports de dépenses. Ensuite il fallait structurer le cabinet, former nos deux élus qui n’avaient aucune expérience politique. On a plongé dans les dossiers pour que les citoyens de Laval soient satisfaits de nos services. On entre maintenant dans la phase deux, soit l’organisation de notre structure, de notre organigramme.»
Cette question de l’assemblée générale avait été soulevée au lendemain de l’élection de novembre 2013. Un mouvement de protestation avait conduit le chef Gobé à réfléchir à son avenir.
Le bouillonnement d’alors avait, notamment, été alimenté par l’envoi d’avis légaux contre ceux qui remettaient en question le comité fondateur de la formation politique.
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