L'Écho de Laval revoit l'année 2013 en 15 points saillants (2ème partie)

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15h29

27 décembre 2013

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Par Cédérick Caron, Claude-André Mayrand, Christopher Nardi et Ghislain Plourde

L'actualité a été riche en rebondissements en 2013. Encore une fois, cette année, votre référence en actualité régionale vous offre, humblement, une rétrospective des 12 derniers mois en deux coups.

9- Adèle Sorella coupable du meurtre de ses deux filles

Un jury a finalement trouvé coupable Adèle Sorella, 47 ans, du meurtre prémédité de ses deux filles, le 24 juin. Amanda et Sabrina De Vito, respectivement âgées de neuf et huit ans, ont été retrouvées mortes par leur grand-mère, dans la résidence familiale cossue du secteur Duvernay. Moins d’un mois après le verdict, ses avocats, Pierre et Guy Poupart, qui ont aussi défendu Guy Turcotte, portaient la cause en appel.

Mme Sorella était mariée à Giuseppe De Vito, un membre connu de la mafia italienne. Ce dernier était en cavale au moment du drame. Dans son témoignage lors du procès, De Vito a indiqué qu’il se blâmait pour la mort de ses filles. Il a trouvé la mort dans sa cellule de prison le 7 juillet dernier empoisonné au cyanure.

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10- Année de tourmentes politiques

Laval a vécu, en 2013, son année la plus trouble en politique depuis sa fondation en 1965. Les scandales se sont succédés tout au cours de l’année. Le 9 mai 2013 demeurera à tout jamais une date marquante dans l’histoire de la Ville. L’Unité permanente anticorruption (UPAC), dans le cadre du projet Honorer, procédait à l’arrestation de 37 personnes, dont l’ex-maire Gilles Vaillancourt, pour avoir pris part à un stratagème de collusion et de corruption dans l’appareil municipal. L’ancien premier magistrat lavallois est entre autres visé par une accusation de gangstérisme, une charge habituellement réservée aux membres du crime organisé.

Tout le monde attendait que la commission Charbonneau débarque à l’île Jésus. Les spéculations sur sa venue se sont multipliées. Tant sur le moment des audiences que sur le nombre de témoins entendus. Finalement, la commission présidée par la juge France Charbonneau a passé près de deux mois sur le cas de Laval, en mai et juin derniers. Les révélations ont été nombreuses et choquantes dans certains cas. En prélude aux audiences, le maire Alexandre Duplessis a suspendu son directeur général et l’un de ses adjoints assignés à témoigner. Tous ceux qui sont passés à la barre des témoins ont démontré, à divers degrés, l’existence d’un système alternatif dans l’octroi de contrats municipaux.

Alexandre Duplessis démissionne

11- La Ville sous la loupe des tuteurs

Durant les 12 derniers mois, l’administration municipale a été sous haute surveillance. En plus de voir débarquer deux vérificateurs imposés par Québec, dès novembre 2012, la Ville est tombée sous la tutelle de la Commission municipale du Québec (CMQ) durant la deuxième moitié de l’année 2013. L’administration Duplessis se trouvait déjà dans la tourmente lorsque l’avocat Jean Bertrand a amorcé son témoignage à la commission Charbonneau. Ses allégations à l’effet que la très grande majorité des élus avaient participé à un stratagème de prête-noms ont été la goutte qui a fait déborder le vase et convaincu les dirigeants lavallois de faire appel à la CMQ afin de gérer la crise de confiance générée à leur endroit.

C’est ainsi que l’équipe de tutelle, pilotée par Florent Gagné, débarqua à Laval le 3 juin pour un séjour de six mois qui prit fin le 9 décembre dernier. À peine venait-elle de s’installer, que le maire intérimaire Alexandre Duplessis démissionnait, éclaboussé par une histoire de mœurs.

Martine Beaugrand prit le relais à titre de mairesse jusqu’aux élections de novembre. Parmi les décisions marquantes de l’équipe de tutelle, notons le refus de défrayer les frais juridiques de l’ex-maire Vaillancourt, le refus de payer les frais d’avocats des quatre élus qui ont témoigné à la commission Charbonneau et le choix d’un nouveau chef de police.

La Ville ne paiera pas les frais juridiques de Vaillancourt

12- Les Comètes s’inclinent en grande finale

À la recherche d’un premier titre depuis leur arrivée dans la W-League en 2006, les Comètes de Laval ont connu une brillante saison régulière avant de s’avouer vaincues en grande finale face aux Blues de Pali, dans le cadre du Final four de la ligue, disputé en Floride à la fin juillet. Avant d’atteindre la finale de la W-League, les Comètes ont terminé au premier rang de la conférence Centrale pour ensuite vaincre le Fury d’Ottawa en demi-finale, au terme d’une rencontre chaudement disputée qui s’est soldée par une séance de tirs de pénalité.

L’équipe de Cindy Walsh a remporté huit victoires et récolté trois nulles en 12 parties de saison régulière, subissant sa seule défaite lors de l’ouverture locale de l’équipe au stade Desjardins. «Nos joueuses sont très jeunes et les trois derniers matchs lors du carré d’as leur ont donné beaucoup de vécu, a estimé le directeur général de l’équipe, Philippe Ciarlo, lors du bilan de saison des Comètes. Je n’ai que du positif à retenir et l’équipe a atteint une certaine maturité cette année.»

La gardienne Geneviève Richard a reçu le titre de Gardienne de l’année et la nouvelle coach Cindy Walsh a mérité le titre d’Entraîneur de l’année à sa première saison à la tête des Comètes.

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13- Étape importante dans le dossier de l’A-19

Le parachèvement de l’autoroute 19, sujet de discussion depuis des décennies, a franchi cette année une étape importante. Le gouvernement Marois a annoncé le dépôt du projet devant le Bureau d’audiences publiques en environnement (BAPE). L’actuel plan prévoit le début du chantier pour 2016 avec conclusion des travaux quatre ans plus tard, soit en 2020. Le coût estimé du projet : entre 350 et 400 M$. Il s’agit du dernier chapitre d’une histoire qui aura connu bien des rebondissements depuis 40 ans.

D’abord, envisagée en 1973 et mis sur la glace quatre ans plus tard, après que Québec eût décrété un moratoire, la liaison entre les autoroutes 440 et 640 est maintes fois revenue dans l’actualité au cours des dix dernières années. Les Libéraux de Jean Charest avaient annoncé le parachèvement de l’autoroute 19 en juin 2010, mais à l’automne 2012 le projet était revu par le nouveau gouvernement Marois, estimant que le plan avait été mal ficelé.

Le nouveau projet comprend un nouveau pont, à l’est de l’actuel pont Athanase-David, pour permettre l’aménagement de voies réservées, des bretelles d’accès exclusives aux autobus à la hauteur du boulevard Adolphe-Chapleau et de l’échangeur Saint-Martin Est, de meilleurs accès au stationnement incitatif qui sera situé à l’angle des autoroutes 19 et 640 et la construction d’un autre stationnement incitatif dans le secteur Côte-Terrebonne.

L’autoroute 19 : plus tôt que tard?

14- Une voiture emboutit une garderie pleine d’enfants

Une automobiliste octogénaire a foncé par inadvertance dans une garderie de Laval, le mardi 12 novembre, blessant trois jeunes enfants, dont une grièvement. L’accident a eu lieu en pleine heure de sieste à la garderie Face à face, située dans un petit centre commercial au 535 boulevard Saint-Martin ouest. L’évènement a semé tout un émoi dans le secteur, alors que des parents affolés affluaient vers la garderie pour venir chercher leurs enfants.

La conductrice de 80 ans circulait dans la voie de droite, en direction ouest, lorsqu’elle a viré pour entrer dans le stationnement du centre commercial où se trouve la garderie. Ayant viré trop large, ses roues de gauche ont enjambé la surface gazonnée séparant le stationnement du boulevard. Pour revenir dans la voie d’accès au stationnement, l’automobiliste a tourné le volant excessivement vers la droite, dirigeant sa voiture vers un mur et une voiture qu’elle a voulu éviter en tirant le volant vers la gauche. Cherchant à immobiliser son véhicule après ces zigzags, l’octogénaire s’est trompé de pédale et a appuyé sur l’accélérateur pour terminer sa course dans la garderie.

Face à face a rouvert ses portes, lundi matin le 16 décembre, une fois la réparation des dégâts complétée. «C’est une belle journée pour nous. Je suis contente de revoir les enfants ici et tout revient à la normale», confie la propriétaire de la garderie, Christina Strigas. Des bollards ont été installés en face de la vitrine de la garderie, pour s’assurer qu’un tel évènement ne se reproduise plus. Quant à la petite fille blessée plus sérieusement, elle doit demeurer à la maison pour une période prolongée en raison de ses fractures au visage qui ne sont pas encore guéries.

Réouverture joyeuse et émotive à la garderie Face à face

15- La famille Alvarez-Rivera est expulsée du pays

Peu de familles de l’île Jésus ont autant fait jaser que le quintette salvadorien Alvarez-Rivera. Redoutant les menaces de gangs de rue, les deux parents ainsi que leurs trois filles ont fui leur patrie pour se réfugier au Canada en 2009. Par contre, leur demande de refuge fut refusée après plus de trois ans de témoignages et de comparutions, les obligeant à quitter le pays à la fin de l’année scolaire 2012-2013.

Toutefois, cette nouvelle ne fit pas le bonheur des élèves de l’école secondaire Mont-de-La Salle, fréquentée par deux Alvarez-Rivera. Plusieurs actes de mobilisation massive furent orchestrés par le comité Solidarité Alvarez-Rivera (SolAR), tels que des envois massifs de cartes postales au ministre de la Sécurité publique et des sorties publiques de tous les élèves de l’école secondaire. La famille a également reçu l’appui de personnalités politiques telles que la députée du NPD Rosane Doré-Lefebvre et l’ancien chef du Bloc Québécois, Daniel Paillé.

Malheureusement, les multiples demandes des Lavallois sont tombées sur des oreilles sourdes au ministère et la famille fut renvoyée au Salvador le 28 septembre dernier, où elle demeure cachée.

Famille Alvarez Rivera: La communauté se mobilise

Dernière mobilisation massive pour la famille Alvarez Rivera