Le couperet est tombé sur la Commission scolaire de Laval
Ce sont finalement 13,5 M$ qui devront être retranchés du budget de la Commission scolaire de Laval (CSDL) a annoncé la présidente, Louise Lortie, lors de la séance des commissaires d'hier soir.
La nouvelle a été très mal accueillie par les syndicats.
«On ne peut plus souffrir de compression sans mettre en danger la survie de l'école publique», rapporte Manon Lafrance, conseillère chargée des communications du Syndicat de l'enseignement de la région de Laval (SERL).
En effet, 500 postes sont menacés.
Syndicats
Selon Mme Lafrance, près de 350 personnes issues de quatre syndicats de l'enseignement s'étaient donné rendez-vous pour manifester contre l'austérité hier soir devant la Commission scolaire.
«Toutes les catégories de métier étaient représentées, ce n'est courant», dit-elle.
Les manifestants ne savaient pas que les règles budgétaires avaient été reçues, ainsi lorsque la nouvelle est tombée, le ton est monté dans la salle.
Plan
Mme Lortie rappelle que la CSDL a demandé au ministre l'autorisation de déposer le 30 juin un budget déficitaire accompagné d'un plan de redressement.
Elle dit qu'elle n'a pas encore reçu de réponse, mais que, présentement, selon les conventions collectives, elle doit annoncer le nombre minimum de personnes qui vont être engagées l'année prochaine.
Or, dit-elle, 80% du budget de la CSDL est dépensé pour les salaires et, en l'absence de réponse du ministre, il faudrait supprimer 500 postes.
Ces suppressions de postes éventuelles vont donc être planifiées dès à présent, quitte à être revues plus tard.
En effet, si le nombre de postes ne peut pas diminuer après le dépôt du plan, il peut en revanche augmenter.
«On se protège au niveau des plans d'effectif, on fixe un plancher et on rajoutera au fur et à mesure», dit-elle.
Pour Mme Lortie, tout va dépendre de la réponse du ministre.
«On est dans une situation où la valeur de l'éducation est remise en question», regrette-t-elle.
«Je suis inquiète et le conseil est inquiet, on veut offrir ce qu'il y a de mieux aux élèves.»
Bruit
Mme Lafrance rapporte qu'après la période de questions les manifestants ont fait du bruit et perturbé la séance jusqu'à la fin avec l'intention de faire réaliser aux commissaires ce que les enseignants vivent dans les classes quand il y a trop d'élèves et pas assez de soutien.
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