Deux Lavallois parmi la crème mondiale

Par Claude-André Mayrand
Matteo Stoico et John Adamou l’admettent d’emblée : ils n’avaient jamais joué dans un calibre aussi fort de hockey-balle, un sport qu’ils pratiquent depuis plusieurs années, à Laval. Mais tous deux sont rentrés ravis de leur expérience au Championnat du monde 2013, disputé à Terre-Neuve, du 2 au 9 juin derniers.
Les deux Lavallois évoluent ensemble avec les Scorpions de Laval, dans la ligue de hockey-balle PTM, à Fabreville.
Ils étaient toutefois des rivaux à St-John’s, Matteo évoluant avec l’équipe canadienne et John avec l’équipe grecque.
«C’était vraiment une expérience agréable, explique Matteo Stoico, qui a remporté la médaille de bronze avec l’équipe canadienne.
J’ai été surpris par le système de jeu des Européens. L’équipe canadienne a un jeu un peu plus agressif et physique, alors qu’eux étaient passifs et jouaient la trappe.»
Le jeune homme de Duvernay a particulièrement aimé côtoyer des joueurs établis dans la discipline comme Terry Ryan, ancien choix de première ronde du Canadien de Montréal dans la Ligue nationale de hockey (LNH).
«Il y avait de bons leaders là-bas. Ils ont de l’expérience et ils savent comment ça marche, explique-t-il. Il y a des joueurs dans l’équipe canadienne qui ont beaucoup de crédibilité.»
Stoico a marqué un but et obtenu 6 minutes de punition en six rencontres. Il a, de plus, été nommé au sein de l'équipe d'étoiles du tournoi.
Sous les couleurs grecques
Parce que ses deux parents sont nés en Grèce, John Adamou était éligible à représenter le pays méditerranéen. Les dirigeants de l’équipe lui avaient d’ailleurs demandé de représenter le pays lors des deux dernières éditions du tournoi.
«C’est la première fois que je participe à une compétition pour laquelle les joueurs sont aussi sérieux par rapport au hockey, raconte celui qui a obtenu deux points et 18 minutes de pénalité en six rencontres à St-John’s.
C’était vraiment intense et le jeu était vraiment rapide. Je ne m’attendais pas à un aussi bon calibre.»
L’athlète de Sainte-Dorothée, qui était ralenti par une blessure à un pied, a été agréablement surpris par l’enthousiasme de la foule terre-neuvienne.
«Les parties en soirée étaient généralement remplies de monde dans l’aréna et l’atmosphère était vraiment plaisante.»
Une mauvaise image médiatique
Le Championnat du monde de hockey-balle n’a pas été très médiatisé, sauf pour un évènement qui a fait le tour du Web, la semaine dernière.
Le défenseur canadien Justin Pender, un ancien matamore de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ), s’en est pris physiquement à un joueur tchèque sans raison apparente.
La scène, filmée par un spectateur, a circulé un peu partout sur les médias sociaux. Pender a blessé deux joueurs tchèques et un arbitre qui a tenté de s’interposer dans la séquence. Il pourrait faire face à des accusations criminelles.
«Ce n’était pas le geste le plus intelligent à faire et personne n’a réussi à la retenir, explique son coéquipier Matteo Stoico, un peu à court d’explications. Je suis sûr qu’il regrette son geste, mais il n’en a pas parlé avec l’équipe après la partie.»
Le Championnat du monde de hockey-balle se tient à tous les deux ans. La Slovaquie a remporté la médaille d’or de l’édition 2013, en triomphant de la République tchèque en finale par la marque de 2 à 1.
L’édition 2015 aura lieu à Zoug, en Suisse.
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