Si la majorité des jeunes québécois choisissent la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) pour se démarquer aux yeux des recruteurs de la LNH, Vincent Desharnais a opté pour la route américaine qui, espère-t-il, le mènera à une université évoluant en première division de la NCAA.

Le Lavallois a toujours priorisé ses études avant son sport.

«Je sais que c’est vraiment difficile de percer au hockey, alors si jamais ça va moins bien sur la glace, je peux quand même obtenir un diplôme et un bon travail», explique le défenseur de 17 ans, qui n’a pas encore décidé dans quel domaine il souhaite étudier.

Desharnais évolue cette année à Northwood, un prep school situé dans la région de Lake Placid, dans l’État de New York.

Son objectif au terme de son passage à Northwood est simple.

«J’aimerais bien jouer dans la NCAA en première division et étudier à l’université aux États-Unis», confie le Lavallois, qui affirme avoir été approché par quelques universités déjà, comme Providence, Clarkson et Merrimack, entre autres.

Vincent Desharnais préfère attendre la fin de la saison avant d’étudier ses possibilités. Il pourrait revenir à Northwood ou encore évoluer dans la United States Hockey League, le plus haut niveau de hockey junior aux États-Unis.

Une chose semble certaine dans son cas : la LHJMQ, qui n’a pas la réputation d’être la plus assidue au niveau scolaire, n’est pas une option dans son agenda.

«Ça va super bien autant au niveau hockey et école, donc je n’aurais aucun intérêt à retourner au Québec pour jouer junior majeur. Je suis très heureux où je suis.»

Si aucune équipe ne détient ses droits dans le circuit québécois, le défenseur lavallois affirme avoir été approché par les Voltigeurs de Drummondville et les Tigres de Victoriaville.

Retranché par le Rousseau-Royal

Le joueur qui a fait ses classes au hockey mineur avec l’organisation de Laval-Nord a choisi la voie du hockey scolaire avant même d’être retranché par le Rousseau-Royal de Laval-Montréal il y a deux ans.

Il avait déjà choisi d’évoluer avec le programme Ulysse.

«Il y a bien sûr l’école, mais aussi le calibre de jeu. On évolue contre des joueurs plus âgés qu’au niveau midget espoir, explique Vincent Desharnais à propos d’Ulysse.

À Northwood, il évolue dans un calibre qui se situe entre le junior majeur et le junior AAA, selon lui.

«Au Québec, le sport est axé sur les habiletés et les joueurs sont plus vieux, alors qu’aux États-Unis, les joueurs ont de 16 à 18 ans et les stratégies sont axées sur le travail et l’effort», précise-t-il.

La LNH garde un œil sur lui

En raison de son physique imposant pour son âge (6 pieds 6 pouces et 200 livres), Vincent Desharnais a été remarqué par des recruteurs de la Ligue nationale de hockey (LNH).

Il figure sur les listes automnales de joueurs à surveiller en prévision du prochain repêchage de la ligue, en juin 2014.

«Il n’y a pas longtemps, j’étais encore un kid qui jouait au hockey et maintenant, à 17 ans, il y a des équipes de la LNH qui ont de l’intérêt envers moi, explique-t-il, en dissimulant bien son enthousiasme.

Je veux rester concentré sur mes études et ne pas trop m’en faire avec ça.»

Quelques équipes ont contacté son entraîneur à Northwood et son conseiller familial [les joueurs évoluant dans les universités et équipes juniors américaines n’ont pas le droit d’avoir un agent].

«Pour être honnête, je ne m’y attendais pas. Mon objectif en allant à Northwood était de me faire remarquer par des équipes NCAA, conclut celui qui entend se servir des listes de recrutement de la LNH pour se motiver à travailler encore plus fort.

Mon but réaliste, c’est de me faire recruter dans la NCAA. Mais mon rêve, ça demeure la LNH.»

Denis Chalifoux encense son ancien défenseur

L’entraîneur-chef du programme Ulysse, Denis Chalifoux, se souvient de l’arrivée de Vincent Desharnais, il y a deux ans.

«Il mesurait 6 pieds 1 pouce et pesait 145 livres à l’époque, et il s’est développé très rapidement, au point d’évoluer dans le top 4 du groupe de défenseurs de l’équipe dès sa première année», se rappelle-t-il.

Le sens du hockey de Vincent l’avait particulièrement épaté.

«C’est un bon joueur avec une bonne tête sur les épaules, un joueur intelligent et un garçon intelligent, confie l’entraîneur lavallois, qui ne serait pas surpris de voir son ancien défenseur évoluer dans la LNH un jour.

Je suis persuadé qu’il va améliorer son coup de patin, car il est très mobile pour un joueur de ce gabarit.»

Le Lavallois de 17 ans, qui compare son style de jeu à celui de Tyler Myers, des Sabres de Buffalo, entend mettre les efforts pour réussir à atteindre ses buts.

«Je dois être plus explosif. La puissance de mon coup de patin s’est améliorée, mais comme je suis grand, mes trois premières enjambées doivent être plus explosives, explique-t-il.

Je veux aussi travailler mon haut du corps en gymnase et améliorer mon lancer. Je suis convaincu qu’avec l’âge et le travail, tout va s’améliorer.»