Après 5 ans en Europe
Cyclisme : Matisse Julien tourne une nouvelle page de sa carrière sportive
Après cinq années passées sur le Vieux Continent à vivre son rêve de cycliste, le Lavallois Matisse Julien a décidé de rentrer au Québec. Mais que ses partisans se rassurent : ce n’est pas la fin de sa carrière, seulement la fin de sa quête vers le professionnalisme en Europe.
« Pour être clair, ce n’est pas ma fin de carrière de cycliste. C’est surtout que j’arrête de chasser le rêve professionnel », a précisé d’entrée de jeu l’athlète de 22 ans. Son choix s’explique par un mélange de raisons personnelles, scolaires et sportives.
Étudiant passionné, Matisse voyait venir un dilemme : repousser son entrée à l’université de plusieurs années — au risque de ne jamais y revenir — ou revenir au Québec pour entamer son baccalauréat en génie mécanique à Polytechnique Montréal. « J’avais hâte de rentrer pour ça. C’était le bon moment », souligne-t-il.
Le contexte du cyclisme professionnel
Au-delà des études, le jeune coureur reconnaît que les risques grandissants dans le peloton professionnel ont aussi pesé dans la balance.
« Depuis 2022, chaque année est devenue plus dangereuse. Avant, le danger se concentrait dans les 20 ou 30 derniers kilomètres. Aujourd’hui, la course part à bloc dès le départ, et c’est encore plus risqué. C’est stressant mentalement », explique-t-il.
Plutôt que de persister encore trois à cinq ans dans ce contexte, il a choisi de préserver son amour du vélo : « Je ne voulais pas faire une année de trop. J’adore ce sport, je veux continuer à en faire, mais ici, au Québec. »
Une nouvelle implication au Québec
Le cycliste ne raccroche donc pas son vélo. Bien au contraire : il souhaite contribuer au développement de la scène québécoise. « Je vais continuer à m’entraîner et je veux être une force dans le peloton québécois. Je vais aussi m’impliquer davantage dans une équipe locale et peut-être même lancer une course près de chez moi, dans les Laurentides », raconte-t-il avec enthousiasme.
L’an prochain, il prévoit participer au calendrier provincial, au Tour de Beauce et peut-être aux championnats canadiens, selon sa forme. « L’été, je serai à 100 % dans le vélo. Le reste du temps, je vais me concentrer sur mes études, mais je veux aussi essayer d’autres disciplines comme le cross-country ou le trail. »
Pour Matisse Julien, ce retour au bercail n’est pas une fin, mais un nouveau chapitre. « C’est un retour à la maison, pas un arrêt complet du vélo. Mon focus principal sera les études, mais je veux rester compétitif ici et partager ma passion », conclut-il.